Après une balade en Vélib pour descendre dans le centre, RDV au Jeu de Paume pour allez voir l'expo Pierre et Gilles.

Je connaissais ces deux artistes très célèbres mais leur travail ne m'était pas spécialement familier. C'était donc l'occasion de découvrir leur univers et le musée du Jeu Paume (ben oui, c'est la honte, mais il y a une première fois à tout!).

Bon, alors, je n'accrocherais pas un de leurs tableaux dans mon salon, mais force est de constater qu'il y a de la recherche dans leur démarche.
Après la prise de vue, ils retravaillent la photo avec de la peinture. On a du mal à voir ce qu'il reste vraiment de l'original tellement les retouches sont finement intégrées. Les cadres aussi sont personnalisés et font entièrement partie de l'oeuvre finale.

Chaque "photo" n'existe qu'en un seul exemplaire, unique, ce qui change complètement la donne et lui confère un statut d'oeuvre non-reproductible... on a devant les yeux un tableau, une peinture, une oeuvre d'art au sens où on l'entendait encore jusqu'à la fin du XIXe siècle. En ce sens, malgré leurs "provocations" kitsch et leurs couleurs bollywood, il y a un côté traditionnel dans leur oeuvre, une certaine idée du portrait "à l'ancienne", des portraits léchés, très travaillés, et toujours un peu fous.

Après tout ça, une bonne balade dans Paris pour échouer au cinéma Quartier Latin pour voir Breakfast at Tiffany's, un de mes classiques avec Audrey Hepburn. J'adore ce film. L'atmosphère qui s'en dégage. Le New York des années 50/60, "Moon River", les robes de Givenchy, le chat roux sans nom, la fête sans queue ni tête dans son appartement, son appartement minimaliste et parfait, le jour où l'on fait ce qu'on n'a jamais fait, le visage d'Audrey Hepburn, la scène finale sous la pluie: le chat mouillé écrasé entre deux baisers...

Retour en Vélib' à travers Paris pour se réveiller de ce conte de fées new yorkais...

J'adore Paris, j'adore New York... et la fin de l'été dans la brise du soir.