Quelques impressions seulement...

Une belle histoire, vivante, chantante, comme la langue italienne. Des acteurs beaux et bons, on n'arrive pas à les départager... Riccardo Scamarcio, croisement animal entre Joaquin Phoenix et Benicio del Toro, ou Elio Germano, un héros qui évolue au fil de ses révoltes ?

Plus le film avance, plus il est bon. On suit l'évolution de "la teigne", insupportable gamin insoumis au début, mais qui sait observer, écouter, apprendre, et qui devient finalement un homme, libéré de son pygmalion. La chronique humaine prend le pas sur la chronique politique : deux frères qui s'opposent, l'un fasciste trop influençable, l'autre communiste convaincu. Le plus pur des deux n'est pas celui qu'on pourrait croire.
Une scène mémorable : la relecture de Beethoven sous un éclairage révolutionnaire! Mao, Marx, Trotski, des noms qui s'envolent dans ce concert improvisé par la classe ouvrière.

Il y a aussi de très beaux plans, subtils, aux cadrages étonnants. Un visage coupé en deux, l'émotion d'une mère en contre jour, des larmes versées face à la mer. Tout ça fait aimer le cinéma italien.