Ce début d'année risque d'être riche en cinéma : il y a plein de choses intéressantes dans les cinés en ce moment :)

Magnifique expérience hier avec le film de Sean Penn, Into the Wild.

Un drôle de sujet pour un film d'Hollywood. J'ai lu ici et là que c'est un peu comme si Sean Penn avait voulu filmer son fantasme absolu, l'autre vie qu'il aurait pu mener s'il l'avait choisie. Il choisit de l'incarner à travers un jeune homme idéaliste, Christopher McCandless (une histoire vraie, ce qui la rend encore plus poignante), qui rejette tout ce que la société impose et représente.

S'ensuit un voyage initiatique, découpé en quatre parties (Renaissance, Adolescence, L'Age Mûr, La Sagesse), à travers les superbes paysages et visages de l'Amérique, avec en point de mire les cimes enneigées de l'Alaska.
Vagabond aux semelles de vent qui bricole son voyage avec trois bouts de ficelle, il abandonne tout ce qui le rattache à la société matérialiste (il brûle même ses derniers dollars dans le désert). En quête de lui même, de solitude, d'une "vraie vie" au coeur de la nature ("into the wild"), il ne s'attache nulle part, mais réveille une émotion dans le coeur de ceux qu'il rencontre...comme si sa fuite en avant l'illuminait d'une beauté particulière.

On se prend à rêver d'une vie aussi simple, aussi libre, détachée de tout. Tout ça réveille en nous de vieux démons.

Certaines images restent gravées dans notre esprit. Elles nous suivront longtemps.
On les gardera précieusement, comme un trésor enfoui dans notre conscience, une petite voix qui nous dit "oui, ce rêve est possible".

Il nous reste juste à trouver le courage de l'entreprendre.