Neuf salles pour explorer la couleur.

Eplucher du regard toutes les couches de peinture... La peinture-velours. La peinture-tempête.
Sous ses abords sourds et tranquilles, la peinture de Rothko est furie, urgence, gestuelle.

Grâce aux rayons X et aux textes qui les accompagnent, les subtiles nuances et le geste se révèlent, comme une démangeaison.
"On a envie de se gratter", m'a-t-on dit devant ces toiles gigantesques.

Combien de noirs existe-t-il? Noir-bleu, noir-rouge : la peinture souffle le chaud et froid.
Mate. Brillante. Elle réflecte la lumière, absorbe les sons et le spectateur tout entier.

Plantés devant ces rectangles mouvants, on en arrive à parler métaphysique, sans trop savoir quel fil nous y a mené.
Du grand art.