Après L'Echange, je retrouve enfin le Clint Eastwood que j'aime, sobre, élégant, racontant une histoire à travers des visages inconnus et des gens simples.
La seule vedette du film ici, c'est lui, et le mythe en prend pour son grade !

Papy à la voix rauque et à la répartie cinglante, le vieux grogne comme un animal acculé dos au mur : ses enfants le poussent doucement vers la maison de retraite et les journées s'écoulent lentement entre deux bières et deux jurons marmonnés à l'encontre de ses voisins.

Personnage anti "politiquement correct", voire carrément raciste?
Mais non, le vieux Clint insulte tout le monde, à commencer par son coiffeur, c'est sa façon à lui de communiquer.

Et l'on se prend d'affection pour ce vieux grognon, héros pour la bonne cause, qui brouille les pistes : est-ce une fiction que l'on regarde ou un film-bilan très personnel pour Eastwood?

Ma gorge se serre en tout cas en pensant que oui, Eastwood a vieilli, oui ça sent le début de la fin... alors j'en profite sans complexes et une petite larme vient glisser le long de ma joue à la fin du film.