On quitte Amsterdam vers le Nord-Est, Berlin.
Passage à travers une forêt de pins. On dirait le Sud.
Quelle odeur dehors?
Quelques troncs blancs dans le vert : des bouleaux, comme sur ce tableau russe vu au Musée d'Orsay il y a quelques années.
"Apeldoorn", immenses parkings à vélos.
"Deventer", un homme repeint sa caravane en jaune.

Voyage dans un tableau.
Le long du fleuve, arbres et montagnes.
Touches de couleurs. La forêt se peint en jaune.
Dorés, orange. Flou artistique.
Les couleurs se mélangent aux idées.
Je pense au transsibérien. Quel effet ça fait, toutes ces heures immobiles derrière la vitre, à regarder le paysage défiler?
Etats différents du relief.
Grimper en haut d'un rocher...
Reflets dans l'eau, champs de blé.
Petites barques, voiliers, et même un bac pour traverser!
Des arbres comme des ponpons jaunes.

Vienne-Budapest.
Face à face en compartiment. Les minutes passent.
Un enfant crie dans le couloir.
Je repense au transsibérien... fantasme absolu?
Toutes ces heures en train, je voudrais ne pas me réveiller.
Quels paysages? Quels compagnons de voyage?
Quels disques emmener?

Mon île déserte itinérante.

Du temps pour penser, pour contempler, pour fermer les yeux et comprendre où l'on voudrait être.

La solitude heureuse du voyageur... est-ce que je veux la connaître?