... en ce moment, occupe mes soirées, occupe mes pensées...

The Limits of Control - Jim Jarmush

Un film abstrait, sans réelle narration, qui navigue avec poésie dans l'océan des idées. Moi, j'aime.
Et ça me donne envie de (re-)voir tous ses films.

Une interview-fleuve passionnante à lire ici, pour les curieux, extraits :

"Que puis-je donc enlever de mon film que les gens aimeraient y trouver ? Ils veulent de l'action, du drame, des sommets d'émotion. Quand une fille est nue, ils veulent du sexe. J'ai essayé de me débarrasser de tout ça et de réaliser quand même un film noir capable de toucher le public. Même si l'émotion est purement visuelle. Non par esprit de négation, mais POUR la beauté et la variété de gammes qu'offre le cinéma. The Limits of control ne plaira sans doute pas à certains. Il est lent et repose sur des variations plutôt que sur une intrigue qui mène d'un point à un autre. Il suit une forme plutôt musicale, des motifs qui se répètent en se transformant légèrement, un peu comme les compostions de Bach. Je ne fais pas ça pour provoquer le public, ou pour jouer les garnements punk, mais pour honorer l'art du cinéma, donner du temps au plaisir de la contemplation. Est-il impossible aujourd'hui de réaliser un film dont l'effet ressemblerait plus à celui d'une drogue douce et hallucinogène qu'à un repas chez MacDonald ?"

"Le rituel du cinéma, s'enfermer dans le noir, fixer un écran, plonger dans une autre réalité, c'est mystérieux et, pour moi, c'est vraiment lié au rêve."

"C'est un processus difficile à expliquer, mais certaines musiques me font entrevoir des paysages, des lumières, des atmosphères, des mouvements et guident mon écriture. C'est entièrement intuitif, pas logique pour deux sous. Comme si mon imagination atteignait une altitude idéale où elle peut capter des idées, comme si mon esprit s'ouvrait plus facilement à ce que je recherche."

The Last Shadow Puppets - The Age of Understatement

Je découvre (comme souvent) ce disque deux ans après sa sortie.
Un duo de "british" très Beatles dans le look, un side-project, deux sales gamins qui savent déjà tout faire...
Rien de révolutionnaire, de bonnes mélodies et un sens de la pop imparable, enrobés dans une orchestration royale.
Juste une envie de traverser Paris à pied sous la neige, et de m'envoler très haut avec cette bande-son.

Françoise Sagan - Les Yeux de Soie

Un recueil de nouvelles à la couverture bleu sombre, élégante comme son auteur.
Dix-neuf façons de quitter quelqu'un ou quelque chose, comment, pourquoi?
C'est indescriptible, la façon dont cette écriture d'apparence si légère résonne profondément dans le vide de l'existence.