Journée placée sous le signe des années 60 hier, avec deux films :

Une Education, ou comment l'univers d'une jeune anglaise de 16 ans (la très jolie Carey Mulligan) se trouve bouleversé par une rencontre avec un homme mûr et cultivé.
Elle écoutait déjà Juliette Gréco, lisait Camus et fantasmait sur Paris. La voilà qui découvre les clubs de jazz, la vie nocturne... mais aussi "l'amour".
Sur ce dernier point je n'ai pas été très convaincue. Je n'ai pas réussi à croire une seule seconde qu'il pouvait y avoir de réels sentiments entre les deux personnages...

Un peu déçue par ce premier film, j'ai été ensuite complètement emballée par A Single Man, de Tom Ford.
Le film doit beaucoup à Colin Firth, acteur discret, d'une beauté calme et chaleureuse.
Tom Ford réussit un film très esthétisant et sobre à la fois.

Esthétisant dans les moindres détails : décors, costumes, couleurs.
La pellicule se pigmente au gré des émotions du personnage : teintes grises et bleutées du quotidien, chaleur des rouges, oranges, bleus éclatants dès qu'il fait une rencontre ou remarque un détail qui lui redonne goût à la vie. Il y a des plans magnifiques, parfois soulignés par un ralenti, presque aussi beau que de Wong Kar Wai.

Sobriété dans le traitement du sujet, le deuil impossible d'un amour absolu : à aucun moment souligné par des effets grandiloquents (je pense notamment à la musique qui envoie souvent les violons pour nous tirer les larmes dans les mauvais films).

Un très très beau film.