(Monique Loudières et Manuel Legris, interprètes idéaux)

C'est le retour de la danse par ici, avec pour commencer Roméo et Juliette de Noureev, joué en ce moment à l'Opéra Bastille.

La partition de Prokofiev me fait toujours autant d'effet, elle fait plus de 50% du boulot, elle installe l'atmosphère, guide les sentiments des personnages et les émotions du public.
Les décors et costumes sont sublimes, on se croirait vraiment dans la Vérone du XVIe siècle.
La mise en scène est très cinématographique et assez moderne, il y a finalement peu de danse comparé à d'autres ballets "classiques".

Le corps de ballet semble bien s'amuser à mimer la vendetta, le plateau s'anime réellement sous leurs pas.

En bref une belle soirée, qui confirme que ce Roméo et Juliette est bien mon ballet classique préféré.

La danse c'est aussi au cinéma, avec le documentaire de Wim Wenders sur Pina Bausch.

Passons sur l'inutilité de la 3D (mais qu'est-ce que c'est que cette mode?)...
On découvre quelques pièces maîtresses de l'oeuvre de Pina, à commencer par le Sacre du Printemps, puis Café Müller...

Les extraits de ballets, assez bien filmés (surtout le Sacre) sont entrecoupés de focus sur les danseurs de sa compagnie.
De très beaux portraits fixes sur ces danseurs hors du commun, qui font passer beaucoup d'émotions par leur seul regard.
Ce qui ressort de leurs mots, c'est que Pina savait déceler la beauté en eux et les poussait à tirer le meilleur d'eux-mêmes.

En sortant de la salle, on a une envie folle de voir ces pièces en vrai, dansées par ses danseurs...

La preuve en images avec le trailer du film :