Une couverture, un titre, une ville : tout cela m'avait accroché une première fois à la librairie MK2 Bibliothèque (qui a une très bonne sélection bouquins).
Alors en recroisant ce roman un peu plus tard dans une autre librairie je n'ai pas pu résister.

Jason Lutes reconstitue le Berlin des années 20 (entre septembre 1928 et le 1er mai 1929 pour être précise) sous un angle social, politique et culturel.

Ses deux héros sont un journaliste un peu désabusé qui pressent les changements radicaux à l'horizon (la montée du national-socialisme) et une étudiante des Beaux Arts qui débarque dans cette grande ville qu'elle ne connaît pas.

Premier tome d'une trilogie, le livre captive, à la manière d'un film choral où se mêlent de nombreux personnages (artistes d'avant-garde, ouvriers "rouges", hommes politiques, philosophes et journalistes engagés...). Chacun va avoir un rôle... révélateur, oppresseur, victime...

Ce que l'on ressent le mieux c'est cette formidable unité dans le récit... à travers une multitude de vies l'auteur suit un fil conducteur et nous relate la vie de tous les jours d'une manière très documentée.

Du côté du style ça reste très classique, très "Tintin" (référence que Lutes n'hésite pas à employer) ce qui donne une parfaite lisibilité à l'ensemble, sans omettre d'être parfois très poétique.

Le tome 2 devrait paraître en septembre, j'ai hâte de lire la suite.