Es muss sein!

Lu et vu L'insoutenable Légèreté de l'Etre de Milan Kundera (adapté par Philip Kaufman au cinéma).
Mettre le visage de la toute jeune Juliette Binoche sur le personnage de Tereza. Elle incarne la pureté à la perfection.
Un livre énorme, classique, que beaucoup ont lu déjà. Des phrases et des réflexions qui marquent.
Des niveaux de lecture qui se superposent, et invitent à relire plusieurs fois.
A la fin je ne voulais plus quitter ces personnages, je ne voulais plus quitter Prague, et je me posais encore plus de questions...
Y revenir donc.

Ecouté en boucle Lift your skinny fists like antennas to heaven, des regrettés Godspeed You ! Black Emperor.
Toute une époque.
Des morceaux fleuves, comme des symphonies, tout en guitares, bruits, sons... le fleuron du post-rock canadien, la référence.
Les pochettes en carton avaient de la gueule....
Du coup, je me repenche sur le catalogue de Constellation, j'ai pas mal de retard, avec plein de groupes à (re-)découvrir...

Pour la petite nostalgie, le live à l'Echangeur en 2002, on y était.

Et puis, comme je ne fais jamais les choses à moitié, j'ai terminé la saison 4 de Dexter en une journée (je tairais le nombre d'épisodes, je vais passer pour une folle) et je la trouve plutôt réussie.

la main et le regard

"La main et le regard, il n'est jamais question que de cela dans la vie, en amour, en art."

J'ai amorçé la transition 2009-2010 de la façon la plus douce qui soit : un livre, une merveille entre les mains.
La Vérité sur Marie, de Jean-Philippe Toussaint. Tableau en trois actes, à Paris, Tokyo, l'île d'Elbe.
Le narrateur, follement épris de l'insaisissable Marie (dont il est séparé depuis quelques mois) voyage dans le temps (flashs-back) et dans l'imaginaire (le sien, celui de Marie, fantasmé).
Un texte qui dit simplement ce que c'est, d'aimer quelqu'un, avec des passages inoubliables.

Maintenant, il me faut lire les deux opus précédents, Faire l'Amour et Fuir, pour en savoir plus sur ces deux personnages.

Et puis j'ai vu in extremis l'exposition Renoir au XXe siècle au Grand Palais (jusqu'au 4 Janvier).
Elle se concentre sur ses oeuvres tardives, mal connues, mal aimées du public.
Quelques toiles devant lesquelles je suis passée cent fois au Musée d'Orsay tout de même, et ses nus, très connus, si doux, si flous (il faut plisser les yeux devant la toile pour apprécier la lumière qui tombe sur les chairs).
Pas la meilleure expo de l'année tout de même...

La bande-son? Vic Chesnutt, At the Cut
Un grand artiste que j'aurais encore "raté", malgré les nombreuses occasions que j'ai eu pour le voir sur scène, trop tard.
Je me console avec son dernier album...