Après un bon vin chaud pour se réchauffer les articulations, rien de tel qu'une virée en voiture _ c'est si rare à Paris _ avec pour destination le Trabendo. Décidemment mes pas me ramènent souvent ici en ce moment...

Petit concert privé donc ( merci Europe 2TV) de Nouvelle Vague, pas si court que ça d'ailleurs : une bonne heure et demie de concert ! La salle est complètement métamorphosée, on perd tous ses repères! La scène est démontée, le sol recouvert de tapis orientaux, des caméras partout, rideaux de velours en fond, lampions de papier chinois, marquage au sol au chatterton blanc.

Un bon mélange des morceaux du premier et second album, ça fonctionne très bien : douceur mélancolique, guitares bossa nova, rythmique rock'n'roll. Nouvelle Vague, c'est un groupe de reprises qu'on reconnait à peine tellement la musique s'émancipe. Sa grande force scénique ce sont ses voix, incarnées par de charmantes créatures. Ce soir-là trois chanteuses : la douce et sucrée Mélanie, la lumineuse Marina Celeste et la vénéneuse Phoebe Killdeer. Trois univers très différents, soie beige et dorée, robe Charleston noire et vernis rouge au pied, cheveux noués en chignon fouilli ou lachés sauvagement. Une sensualité ingénue se dégage de tout ça. Ma préférence est allée à Phoebe, déjantée, sauvage et limite décadente. Une vraie bête de scène. Apparemment la demoiselle a aussi une carrière solo : Phoebe Killdeer and the Short Straws.
A suivre tout ça...