Des icônes géantes, des oies qui traversent la scène comme dans un mirage, des boites en cartons qui prennent la poudre d'escampette, des acrobates, des chanteurs, des enfants qui se mélangent allégrement au son endiablé de la musique tzigane.

On regrette la partition de Goran Bregovic. Heureusement les chants traditionnels tziganes nous nouent la gorge et brouillent la vision. Un opéra flou, foutraque, où l'on retrouve le joyeux bordel du film. Des bouts de ficelle donc, des plumes qui trainent, du sable, des vélos abandonnés. La langue tzigane en fil conducteur : mélodieuse, lointaine et chaleureuse.

Une belle matinée à l'Opéra, qui donne envie de se passer la B.O. en boucle :)