Yellow Lullabies

Une soirée qui s'annonçait sans surprises peut se révéler étonnante.

Cela faisait vraiment longtemps que je voulais voir Coldplay en concert, depuis leur premier album, Parachutes, qui fait partie des "premiers disques réussis" que j'affectionne (j'ai une sorte de théorie sur les premiers albums).
Je m'étais arrêtée à leur deuxième album, A Rush of Blood to the Head, ce qui ne m'a pas empêchée d'entrer complètement dans le concert mardi dernier.

Chris Martin ne se prend pas la tête (il a coupé ses boucles et arbore le même look que dans le clip de Trouble). Il parle à son public, le fait participer (on aime ou pas), fait l'effort de parler français... C'est un vrai leader, à la Bono, qui emmène les gens avec lui sur des rythmes entraînants.
La comparaison avec U2 est un peu facile mais on y pense vraiment.

photo : Sound of Violence (merci Tami :)

Le light show est impressionnant, bien calibré.
Pour un groupe de cette envergure ce n'est pas étonnant mais on a déjà vu des sets moins bien ficelés.

Le groupe se balade dans la salle : 2 scènes au milieu de la fosse, 1 scène improvisée dans les gradins (pour un très beau Scientist) : on est surpris, ravis, enchantés. Pourquoi font-ils ça?

Le concert finit sous une pluie de papillons de papier et Yellow, moment poétique où l'on tend les bras comme des gamins, sous un arc en ciel de confettis qui reste comme un merveilleux souvenir.

On le dit et on le pense : Viva Coldplay !

Paolo Conte @ Salle Pleyel

Pour rester dans le thème de l'Italie et des vieilleries après Leonard Cohen (le monsieur Conte a dans les 70 ans quand même), et pour me donner l'impression que je fais encore des choses, que je ne suis pas si loin de Paris et que j'ai une vie : un concert à la Salle Pleyel.

Paolo Conte est avare de ses mots : pas une seule parole adressée au public hier soir. Seulement quelques signes, quelques gestes, et la musique.
Aaah, la musique...


Découvrez undefined!

Une première partie seul avec ses musiciens, nombreux tout de même : piano, clarinette, saxo, batterie, xylophone, violon, accordéon, guitare....
Tous virtuoses, impressionnants.
Pendant les premiers morceaux, quelque chose ne va pas.
C'est cette salle trop vaste, c'est le son trop froid. Tout ça ne convient pas vraiment aux chansons intimistes, aux sons polissés.
Pourtant, on savoure en même temps la finesse de chaque note, chaque instrument. L'acoustique est parfaite. Trop parfaite?
Ca me fait relativiser tous les concerts que j'ai déjà pu voir, même dans de bonnes salles.

Entracte.

Paolo Conte revient, accompagné par l'Orchestre National d'Ile de France, et l'on passe à un concert en technicolor.
Les sons emplissent tout l'espace. Les images nous assaillent.
Tous ces violons ensembles, cette intensité, c'est la même extase qu'une guitare saturée : le son à l'état pur.

Cette salle, c'est l'écrin parfait du classique. Je rêverai d'y écouter du Stravinski, du Dvorák (la Symphonie du Nouveau Monde)...
Next time maybe?