Musée Mécanique @ Point FMR

Sébastien Schuller @ La Machine

The Whitest Boy Alive @ Cité de la Mode et du Design

Timber Timbre & Josh Ritter @ Café de la Danse

Ambiance crépusculaire sur les morceaux de Timber Timbre, groupe canadien qui est en fait un seul homme : Taylor Kirk.
On accroche ou pas (je préfère sur album, les versions live manquent un peu de pep's), mais il y a une vraie personnalité dans ces compositions, et cette voix.

Josh Ritter arrive ensuite sur scène, tout joyeux d'être là.
Plaisir communicatif. On est tout de suite subjugué.

L'américain est tout seul derrière sa guitare, rien de plus efficace. Certains artistes n'ont pas besoin de grand chose pour nous emporter dans leur univers (un peu comme Villagers qui m'avait déjà conquise).

Mine de rien, je ne peux pas m'empêcher de comparer avec le concert de la veille... rien à voir c'est sûr, mais parfois la simplicité fait mouche de manière tellement évidente.

Il est rejoint par la délicate Dawn Landes pour un morceau. Elle nous joue Caroline, ce qui me fait penser que je ne l'ai jamais vue en concert et qu'il faudra que je me rattrape un jour.

De nombreux moments de grâce dans ce concert : un morceau dans le noir total et a capella (ou comment ré-apprendre à écouter), un tombé à la renverse à la fin d'une chanson...

En rappel, une petite reprise de Moon River, la cerise sur le gâteau, et Girl in the War, un de mes morceaux préférés.

Spread your love like a Fever Ray*

Concert très très très attendu de la suédoise Karin Dreijer Andersson, aka Fever Ray, jeudi dernier à l'Olympia.
Le billet était acheté depuis le 11 mars, 08h05, soit 5 minutes après la mise en vente. Depuis il attendait sagement son heure... ça paraissait tellement loin le mois de septembre.

En première partie, la petite schtroumpfette en guenilles Zola Jesus arpente la scène de long en large et donne un peu le tournis.
C'est assez saisissant d'entendre cette voix sortir d'un si petit corps.
Si l'album passe très bien, il manque quelque chose à sa prestation sur scène. On a un peu l'impression d'écouter toujours le même morceau...

Que dire ensuite de Fever Ray?
Impressions mitigées...

Une mise en scène très travaillée : des abat-jour disséminés sur scène, un nuage de fumée pour garder le mystère, une grosse pincée d'encens, très peu de lumières si ce n'est 2 lasers qui font une grosse partie du boulot niveau visuel.
Les musiciens semblent tous sortis d'un film de David Lynch et la belle ne nous montrera pas son visage. Elle est affublée d'un costume surnaturel, tout droit sorti d'un rêve de Miyazaki (les dieux-monstres de Chihiro) : indescriptible. C'est à peine si j'aperçois sa bouche, son nez, et le trou laissé pour un seul oeil...

Et la musique?
Un peu peur de ne pas assez entendre sa voix au début, derrière une tonne d'effets et des basses qui font vibrer nos entrailles.
Et puis la magie opère sur quelques morceaux : Keep the streets empty, When I grow up, Coconut...

Un concert étrange, désincarné, chanté par un fantôme, une ombre... mais qui laisse quand même des images fortes en tête. Et le souvenir de la musique imprimé dans nos corps.

*copyright La Tête à Toto ;)

Summer is gone

La fin de l'été, c'est Rock en Seine.
Un rendez-vous qu'on essaye de ne pas rater, à moins d'être en vacances quelque part très loin.

Pour la première fois cette année, j'ai enchaîné les trois jours.

Vendredi j'ai commencé doucement, venue directement après le boulot.
Le temps de se mettre dans le bain, sous une fine pluie parfois, jusqu'à Black Rebel Motorcycle Club et son Whatever Happen to my Rock'n'roll. Réminiscences d'une Route du Rock 2002, dont voici quelques photos pour le plaisir (et les groupies, je sais qu'il y en a, suivez mon regard!) :

Samedi j'ai sautillé sur Two Door Cinema Club et rêvassé pendant le set acoustique de Jonsi (Sigur Ros, reveneeeeez vite please, vous nous manquez!!!). Je me suis déchaînée comme jamais sur LCD Soundsystem, absorbée par la foule devenue folle, emportée, transportée, en sueur, et à la fin tout simplement heureuse. Je me tâte sérieusement à prendre ma place pour leur passage au Zénith en novembre (mais 40 €, pfff ils abusent quand même).
Massive Attack m'a déçue, le son pas assez fort, les morceaux du dernier album mous mous mous... heureusement Mezzanine relève un peu le niveau avec Tear Drop, Angel et Inertia Creeps. Même 12 ans après, ils envoient encore bien ces morceaux....
On passe devant le set de 2 Many DJ's en partant, histoire de remuer encore un peu. Mais la sagesse l'emporte et l'on rentre se coucher, on veut s'économiser pour demain, la grande journée.

Dimanche, c'est The Black Angels qui ouvre le bal mais il manque quelque chose pour que je rentre vraiment dedans... un soleil de plomb ou la nuit bien noire? Raté.
On s'asseoit un peu en retrait pour regarder passer la foule (un vrai spectacle en soi) pendant le set de Eels (qui peut s'avérer surprenant pour ceux qui comme moi sont restés sur la période Beautiful Freak, ok c'est la honte).
Le plan pour cet après-midi, c'est de tenter de se rapprocher le plus possible de la grande scène.
C'est ce que nous faisons pour Beirut (on t'aime Zach, vraiment), qui nous dégourdit enfin les jambes et les oreilles avec ses cuivres. On saute partout pendant le set des Ting Tings, histoire de ne pas dépareiller avec la bande de teenagers qui nous entourent.
Et finalement, on vit un grand moment avec Arcade Fire, my first time. Rien ne peut faire tomber mon enthousiasme, ni les morceaux un peu plus mous du dernier album, ni la pluie qui se met à tomber doucement, puis beaucoup moins doucement.
Win est trempé, Régine nous fait son show, ils sont tellement charismatiques c'est hypnotisant. Beirut vient jouer de la trompette sur Ocean of Noise, ils jouent No Cars Go, Keep the Car Running...
Le concert est écourté à cause de la pluie, ils reviennent pour un Wake Up inoubliable, où tous ceux qui sont restés s'époumonent avec bonheur sur les choeurs.
On repart trempés, transis de froid, mais heureux.

Rock en Seine, c'est déjà fini... et l'été aussi.