The Walkmen @ Flèche d'Or

Alina Orlova @ Café de la Danse

Alors que beaucoup se déchaînaient dans la fosse du Zénith au son de LCD Soundsystem, le Café de la Danse n'était pas en reste lundi soir avec une salle quasi-complète pour Alina Orlova.
Ambiance toute autre cependant : les tapis déroulés devant la scène pour permettre au public de s'asseoir, un piano posé tout seul au centre du plateau.
Pas de première partie, ce soir seule la voix de la toute jeune et timide lituanienne a retenti, accompagnée de quelques notes de piano, tristes ou enjouées.

Le résultat, très dépouillé, était forcément différent des albums. Des chansons plus graves et intenses, pleines d'émotions.
Je garde en souvenir le timide sourire, les yeux bleus perçants, les pomettes roses, la chevelure flamboyante de la jolie Alina.

Festival des Inrocks 2010

Petit digest des concerts vus la semaine dernière dans le cadre du Festival des Inrockuptibles.

Jeudi 4 novembre à la Cigale.

Venue pour Beach House, je n'ai pas été déçue.
Derrière son clavier, Victoria attire tous les regards. Voix vaporeuse, grave et rauque en même temps, visage dissimulé sous une tonne de cheveux ondulés.
On dirait un cheval sauvage. Statique, elle fait des sauts de cabri quand la musique monte en puissance.
Les morceaux de Teen Dream nous font planer et onduler, j'ai passé un moment magique.

Samedi 6 novembre à la Boule Noire.

LA soirée du festival.
Il fallait pourtant faire un choix : si j'avais eu un super pouvoir ce soir-là, j'aurais choisi de me dédoubler pour profiter aussi des Local Natives à la Cigale.
Je n'ai pas regretté de pouvoir écouter la douce Agnès Obel, remplaçant au pied levé Django Django pour notre plus grand bonheur.
Très droite derrière son piano, ses cheveux dorés sagement nattés à l'africaine, elle était accompagnée d'une violoncelliste à la voix en parfaite harmonie avec la sienne. Belle complicité.
Ses morceaux, assez classiques et sobres au premier abord, recèlent quelque chose d'indéfinissable, une froideur bouillonnante toute nordique (elle est danoise, et vit à Berlin).

Vient ensuite le cas Young Man.
Sa prestation n'a pas fait l'unanimité autour de moi.
Des compositions destructurées, changements de rythme, passages qui décollent vraiment.
Un drôle de groupe, vraiment pas inintéressant.

Mais les vedettes de la soirée étaient Stornoway, un tout jeune groupe d'Oxford qui a sorti son premier album cette année.
La salle était acquise d'avance : remplie d'anglais complètement fans!
Une ambiance incroyable donc, même le chanteur s'est étonné d'avoir un tel public pour leur premier passage à Paris.
Leur énergie est communicative, les morceaux imparables, ils enchaînent tubes après tubes et tout le monde reprend les paroles en choeur.
Quarante minutes le sourire aux lèvres et l'on croise très fort les doigts pour qu'ils reviennent vite!

Dimanche 7 novembre à la Cigale.

Drôle d'affiche ce soir à la Cigale.
La curiosité de la soirée : revoir Villagers, que j'ai tellement adoré cette année en solo, avec son backing band.
Grosse déception.
Les chansons sont toujours aussi bonnes, Conor toujours aussi adorable, mais l'émotion ne passe plus.
Trop de bruit, trop d'instruments autour de sa voix, le pauvre semble alors s'égosiller derrière son micro.
C'est un peu cruel mais on se prendrait presque à souhaiter qu'il n'ait pas autant de succès pour continuer à jouer tout seul dans de petites salles...
Un public ça peut être très égoiste parfois.

Photos : Robert Gil

Beach Fossils @ Flèche d'Or