de la danse qui danse

Matinée à l'Opéra pour trois créations contemporaines. Andréauria d' Edouard Lock, reprise après sa création à l'Opéra il y a quelques années. J'aime le graphisme de la chorégraphie, le découpage des lumières qui compartimente la scène et les danseurs avec intelligence. Un poil trop long et répétitif toutefois. Et la danse d'Emilie Cozette me laisse toujours aussi dubitative...

White Darkness de Nacho Duato, un ballet composé sur le thème de la drogue et de ses ravages. Alice Renavand trouve enfin un rôle de soliste à sa mesure. Manuel Legris en petite forme, ou trop mis en retrait par la chorégraphie peut-être? Malgré les efforts de mise en scène et l'ovation du public, je ne réussis pas à rentrer dedans... la tête ailleurs peut-être...

Enfin la très attendue création de Benjamin Millepied pour l'Opéra, Amoveo. La musique est horripilante. Je ne suis pas spécialement familière de Philipp Glass mais là vraiment je n'accroche pas. Le couple Claire-Marie Osta / Mathieu Ganio fonctionne aussi bien que dans la Dame aux Camélias, elle si petite et frêle, lui très grand, très beau, très fort...

Soirées Lifar à Garnier

L'Opéra de Paris mettait Serge Lifar à l'honneur en Octobre. J'ai eu l'occasion d'assister à deux soirées de cette série de représentations. Le programme ouvrait avec Suite en Blanc, une succession de tableaux académiques, presque abstraits à force de classicisme, sur la TRES belle musique d'Edouard Lalo.
Tout le savoir-faire de l'Ecole Française.

J'ai beaucoup aimé les poses finales des variations, ou la danseuse présente le dessous du tutu dans une belle arabesque plongée-croisée. Très joli et inhabituel :

La soirée se poursuivait sur L'Envol d'Icare, essai chorégraphique de Thierry Malandin sur un thème lifardien par excellence. Scénographie et musique d'Alfred Schnittke intéressantes.


Pour finir en beauté, Les Mirages, ballet surréaliste un peu kitsch (les costumes ont un peu vieilli...), un peu naif dans ses thématiques, comme un rêve d'enfant où la lune règne en maîtresse dans son palais. Le tableau final, sur un lever de soleil à couper le souffle, est rythmé par la merveilleuse musique d'Henri Sauguet.
Mon ballet préféré de la soirée.

(Yvette Chauviré, Michel Renault et Paulette Dynalix à la création en 1947)