Gainsbourg 2008 @ Cité de la Musique

Un petit tour à l'expo Gainsbourg le week end dernier. Cité de la Musique. Un temps de chien. Il a presque neigé à Paris.

Une grande salle très multimédia : quatre périodes (la période bleue, les idoles, la décadanse, ecce homo) retracées à travers des nombreux films et quelques textes.
Les voix de Charlotte, Jane, Bambou, Bashung, Adjani, Dutronc résonnent, nous prennent par surprise.
Beaucoup de sons.
Une grande vitrine à droite avec quelques objets, manuscrits, bizzarreries, issues pour la plupart de la collection de Charlotte Gainsbourg.

Plein plein de choses à voir mais je suis un peu déçue. J'attendais peut-être trop.
Je n'ai rien appris sur LUI. Son oeuvre oui, périodisée. Son génie précurseur. Ses paroles. Ses mots. Son visage. Ses muses.
Mais il manque ce fil tendu qui relie tout ça, qui en fait une personne qu'on voudrait mieux connaître.

Serge reste un mystère. Je garde ces images de lui vagabondant dans un Paris en noir et blanc.


Pour le plaisir d'écouter cet album culte, avec un petit clin d'oeil au nom de mon blog...(j'ai mis un morceau de Beck sous influence Melody Nelson à la fin, évident non?).

Paris Photo IV

Dernier regard sur quelques photographes...

Pas vraiment inconnu cette fois-ci, un joli nu d'Herb Ritts.

Les rues hantées d'Atta Kim.
Ce procédé de la pause très longue qui efface doucement tout mouvement est vraiment sublime.
(Note à moi-même : investir dans un pied photo).

Les paysages enneigés de Sondergaard & Howalt.
Photos très subtiles et sensibles où l'on cherche ce qu'il y a à voir derrière le voile.
A voir en vrai pour apprécier à sa juste valeur (ce sont de très grandes photos).

Et pour terminer, un petit clin d'oeil d'Arno Rafael Minkkinen.

Bilan de Paris Photo 2008 : plutôt positif.
Pas mal de découvertes et l'exploit de faire le tour en moins de trois heures (au delà ça devient difficilement supportable).
Un rendez-vous vraiment immanquable pour les amoureux de photographie.

Paris Photo III

Avant-dernier panorama de ce qui a retenu mon attention à Paris Photo.

Les photos découpées de Martin Smith.
Les lettres trouées donnent une certaine plasticité au papier... On n'est plus seulement devant une photographie.
Une bonne idée.

Les natures mortes de Sharon Core.
Ma photo ne leur rend pas du tout justice... elles ont une lumière et un rendu incroyables...

L'alphabet d'Eric Tabuchi.
Un projet de longue haleine sur la typographie des culs de camions. Original.

Le désormais classique Malick Sidibé. J'adore.
Ici la Vespa's touch africaine ;)

Paris Photo II

On continue notre tour avec trois photographes :

Ofer Wolberger et sa drôle de poupée-humaine qui se balade dans les paysages.
Je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser à Diane Arbus, pourtant ça n'a rien à voir... mystère.

Dennis Adams et son photomontage de Jean Seberg avec la guerre d'Algérie.
Le décalage est saisissant. Superbe idée.

Simona Ghizzoni et la fragilité subtile de ses femmes en rouge.

Paris Photo I

Un petit retour sur Paris Photo que j'ai parcouru de long en large le week end dernier.
Pour vous éviter un post indigeste, j'ai choisi de revenir sur les photographes qui m'ont plu / que j'ai découvert, en plusieurs fois (désolée pour la qualité des images, ça fait un peu roots).

Cette année, le Japon était à l'honneur :

Du noir et blanc avec Araki et Daido Moriyama, très repésentés par les galeries.
Joli parti-pris d'affichage sur les murs bruts et gris.

Un point de vue intéressant, avec une mise au point au ras de l'océan... ici Nobuo Asada et Asako Narahashi (je préfère les siennes).
Qui a eu l'idée en premier?

Carte Blanche à Jeremy Deller @ Palais de Tokyo

Exposition inégale mais quand même intéressante au Palais de Tokyo, sur le thème des révolutions.

Il est amusant de remarquer que les révolutions culturelles et / ou sociales s'accompagnent souvent de révolutions musicales. C'est en tout cas ce qui est mis en avant ici, avec notamment la naissance du rock en France, le rock britannique pendant l'ère industrielle, la musique électronique en Russie (et l'étonnante Symphonie des Sirènes d'Avraamov).

Le pitch du musée :

"De la Révolution industrielle à l’apparition du glam rock en Angleterre, en passant par la musique électronique en Union soviétique, l’émergence du rock en France, les banderoles syndicales d’Ed Hall et les fictions personnelles de William Scott, l’exposition D’UNE RÉVOLUTION À L’AUTRE explore des domaines en marge de l’art contemporain et interroge de possibles relations entre révolutions industrielles et culturelles. Aux frontières de l’histoire, de l’anthropologie et de l’art contemporain, cette exposition mêle de manière singulière histoires collectives et personnelles. "

A découvrir jusqu'au 4 janvier 2009.

Métamorphoses @ Espace Louis Vuitton

Super découverte dans un quartier pas super du tout : l'Espace Louis Vuitton sur les Champs Elysées.

Grâce à ma super guide, je suis montée au huitième étage de ce bâtiment envahi par les riches touristes, via un "ascenseur noir" (on est littéralement plongé dans le noir tandis qu'un liftier nous explique la démarche : perte de tous les sens avant d'arriver à l'exposition).

Arrivés là-haut, personne. Le lieu est assez confidentiel.
En ce moment on y expose des artistes coréens. On reste donc un peu dans le thème du voyage.

La vue sur Paris vaut aussi le coup, on peut même sortir sur une grande terrasse qui fait le tour du bâtiment.

Coup de chapeau à la maison Vuitton pour ce bel endroit.

Oeuvres de :
Do Ho Suh - Cause and Effect
Joonho Jeon - Statue of Brother
Hyungkoo Lee - Homo Animatus - Ridicularis - Lepus Animatus

Rothko @ Tate Modern

Neuf salles pour explorer la couleur.

Eplucher du regard toutes les couches de peinture... La peinture-velours. La peinture-tempête.
Sous ses abords sourds et tranquilles, la peinture de Rothko est furie, urgence, gestuelle.

Grâce aux rayons X et aux textes qui les accompagnent, les subtiles nuances et le geste se révèlent, comme une démangeaison.
"On a envie de se gratter", m'a-t-on dit devant ces toiles gigantesques.

Combien de noirs existe-t-il? Noir-bleu, noir-rouge : la peinture souffle le chaud et froid.
Mate. Brillante. Elle réflecte la lumière, absorbe les sons et le spectateur tout entier.

Plantés devant ces rectangles mouvants, on en arrive à parler métaphysique, sans trop savoir quel fil nous y a mené.
Du grand art.