Un peu de mal à rentrer dans le film, surprenant dans le genre, un peu trop de bruit et d'agitation au début, mais finalement une bonne soirée tout de même.

Petite balade en revenant dans l'air du soir, je remonte le Boulevard Beaumarchais, passe devant un Pop In bondé, le Cirque d'Hiver illuminé.

C'est le printemps, tout à l'heure les terrasses de ma rue étaient prises d'assaut.

Je déconseille aux ensommeillés. Un très joli film, qui prend son temps, des acteurs sensibles, et ma peur de voir une pâle copie d' In the Mood for Love envolée.

Un film noir. Sombre. Perdu dans les brumes... de la forêt, magnifique métaphore de l'esprit humain, percé de lumière, semé de chemins broussailleux.
Faut-il apprivoiser l'animal sauvage qui sommeille en nous, le figer? Quels lien pouvons-nous tisser avec ceux qui nous entourent?
Ricardo Darin incarne son personnage simplement, chien loup devenu humain, isolé, marginalisé, abandonné. L'histoire n'est qu'un prétexte pour tenter de révéler ce moment unique, "el aura", où l'on se sent libéré de tout, où tous vos sens vous assaillent et vous font défaillir.

Un Paris futuriste, les personnages courent et déambulent dans un Montmartre métallique, sur le parvis de verre de Notre Dame... malgré cela le scénario est un peu léger et rame un peu sur la fin. Les effets de noir et blanc, sans aucune teinte de gris, déconcertent un peu au début (yeux sensibles s'abstenir) mais passent finalement assez bien.