Volem Rien Foutre Al Païs

Un docu qui fait réfléchir sur nos modes de vies, sur l'absurdité d'une société de consommation qui nous vole notre individualité. Résister, trouver d'autres voies, imaginer, troquer "travail" contre "activité", abandonner le salariat, " Ni exploitation, ni assistanat ! ", autonomie, solidarité... Avec des bouts de ficelle et un montage faussement foutraque, les réalisateurs abordent la question sous des angles divers : environnement, société, communautés...

On s'imagine faire une projection de ce film à notre boulot, devant un parterre de mecs votant bien à droite et attachés à leur confort et à l'idée intouchable qu'ils ont de leur petite vie étriquée. Ecarquillement ! Scandale ! Eclats de voix !

Malgré les limites évidentes de tels modèles, inapplicables à grande échelle, on se prend à rêver à la généralisation des toilettes sèches, à un grand jardin où cultiver fruits et légumes soi-même, à la pose de panneaux solaires sur tous les toits de France et de Navarre, à puiser son eau directement à la rivière, à rouler plus écologiquement, à vivre en solidarité les uns avec les autres... Hop plus de factures EDF, hop les rivières dépolluées, hop plus besoin de maisons de retraite... On prend souvent ces gens pour des illuminés, des vieux beatniks qui n'ont pas évolué... Mais si dans ces façons de vivre on pouvait retirer de bonnes idées, une alternative à ce que nous sommes obligés d'accepter aujourd'hui : trimer toute sa vie pour alimenter un système qui nous pousse à consommer toujours plus, consommation qui nous pousse à trimer toujours plus, etc. En gros, travailler pour payer sa voiture, rouler pour aller travailler ...

Et si, au lieu de faire un pas en avant on faisait un pas de côté?

Lettres d'Iwo Jima

Le deuxième film sur la bataille d'Iwo Jima, en négatif de Mémoires de nos Pères, m'a confortée dans l'idée que Clint Eastwood est un grand réalisateur. Plus lyrique, plus simple, plus violent... nous nous retrouvons projetés dans l'enfer des cavernes d'Iwo Jima. Nous suivons quelques personnages auxquels nous nous attachons car nous savons qu'inexorablement la fin est proche pour eux. Aucune chance de survie. Autant se faire sauter soi-même et mourir en brave...

Et si finalement leur meilleure chance d'en sortir était en face ?

The Good German

Balade en fin d'après-midi dans Paris... les jardins du Palais Royal, la pyramide du Louvre sous un ciel incandescant, la lune toute ronde et énorme au dessus du pont des Arts joue avec les nuages, juste avant l'éclipse totale... Et puis une séance à St Mich', The Good German, presque plus distribué sur Paris ! La reconstitution, les décors, la lumière sont remarquables.... c'est à peine si l'on distingue les images d'archives de celles tournées par Soderbergh.

Come see what we all talk about
People moving to the moon
Stop baby don't go stop here
Never stop living here
Till it eats the heart from your soul
Keeps down the sound of your
Silent sigh
Silent sigh, silent sigh silent sigh
Keeps down all move me down
Could we love each other
Ooh yeah
Come see what we all talk about
People moving to the moon
Stop baby don't go stop here
Never stop living here
Till it eats the heart from your soul
Keeps down the sound of your
Silent sigh
Silent sigh, silent sigh silent sigh
Keeps down all move me down
But don't love each other
Stop, no don't love each other
Silent sigh, silent silent sigh

Kamome Diner

Soirée inédite à l'Institut Finlandais hier pour la projection d'un petit film vraiment enthousiasmant : Kamome Diner, réalisé par Naoko Ogigami, dans le cadre de la série "Regard japonais sur Helsinki". Autrement dit : un film en japonais / finlandais sous-titré en anglais! La surprise passée, le film coule tout seul. Une belle histoire toute simple, de beaux personnages, tout ça est très beau. Et puis finalement ça fait du bien parfois de voir de beaux films simples. Ca met de bonne humeur, ça donne envie d'ouvrir un restaurant à Helsinki, de faire confiance aux gens, de confronter des cultures différentes mais pas forcément incompatibles !
Bref, une expérience à réitérer dans ce bel endroit qu'est l'Institut Finlandais, à un saut de cabri de la Sorbonne, pour la somme dérisoire de 3,50 €.

La présentation de l'Institut Finlandais :
Kamome Diner (Le restaurant La Mouette) - regard japonais sur Helsinki
60, rue des Écoles 75005 Paris
Ouvert au public du mardi au samedi de 12 h à 18 h, nocturne le mardi jusqu´à 20 h.

En hommage au thème de la ville qui structure son programme ce printemps, l’Institut finlandais organisera une projection spéciale du film japonais Kamome Shokudo (Le restaurant La Mouette, 2005) de Naoko Ogigami.

Cette œuvre raconte l’histoire de Sachie, une Japonaise d’une trentaine d’années installée à Helsinki, où elle a ouvert un restaurant japonais. L’établissement n’attire guère les clients, jusqu’à ce que Sachie trouve de l’aide auprès de deux compatriotes passant par là par hasard et apprenne les secrets de fabrication du duo gagnant de la gastronomie finlandaise – viennoiseries et café.

L’image sympathique que donne de la Finlande cette œuvre pleine de bonne humeur, avec ses décors et ses costumes mettant en valeur le design et la mode du pays, peut faire monter le rouge aux joues du spectateur finlandais modeste, mais, au Japon, le film a réussi à déclencher un véritable boom du tourisme en direction du quartier de Punavuori où il a été tourné.

Helsinki se montre d’ailleurs sous le regard de la réalisatrice tel que le visiteur aimerait toujours le voir – estival, ensoleillé et accueillant. Et tant pis si les réalisateurs finlandais s’obstinent à montrer la grisaille hivernale de la ville et le côté sombre de ses habitants ! Fiction réalisée par Naoko Ogigami, avec Satomi Kobayashi, Hairi Katagiri, Masako Motai, Markku Peltola 2005 – 1 h 42 – 35 mm – couleur – VO en japonais et en finnois sous-titrée en anglais

le site de l'Institut : http://www.institut-finlandais.asso.fr/

le site du film : http://www.kamome-movie.com/