The Darjeeling Limited

Bon, pas vraiment original, mais je suis allée voir ce week end comme beaucoup de gens le film de Wes Anderson : A Bord du Darjeeling Limited.
J'adore son univers, ses couleurs, son sens du détail et ses personnages un peu loufoques (cf La Famille Tenembaum et La Vie Aquatique).

Donc voilà, forcément ça me parle là : un voyage en Inde dans un train. Ceux qui me connaissent savent bien ce que cela réveille en moi :)
Et j'ai donc tout aimé, simplement, de la première minute du court métrage Hôtel Chevalier à la dernière seconde du générique de fin.
Comme d'hab', la BO est super, ce qui ne gâche rien!

L'heure d'été

Un peu partagée sur ce film.

Un beau sujet qui me touche : les relations fraternelles après le décès de la mère, les problèmes de succession, la question de la transmission...
De très beaux acteurs : Binoche, Berling, Edith Scob...

Des interrogations émaillent le film. Où placer la mémoire? Dans les objets ou les vivants? A ce titre la scène au Musée d'Orsay est très réussie.

Je regrette juste le manque d'onirisme, de sensations dans ce film. Peut-être est-ce voulu, cette froideur, cet accent mis sur la psychologie d'une famille. Avec un sujet si sensible, un cadre si magnifique (cette maison entourée de végétation, ces objets d'art), Assayas aurait peut-être pu laisser aller son film à fleur de peau, au grès de quelques détails, sans tomber non plus dans l'esthétisant. Dommage...

Be Kind Rewind

Loufoque, tordant. From zero to hero.

L'immeuble parfait, berceau inventé d'un jazzman célébre, autour duquel on a envie d'aller trainer, zoner, comme ce fou de Jack Black qui joue si bien les tarés (il rempile après son rôle de freak obsessionnel dans High Fidelity), ici electromagnétisé, woufff, hilarant.

Mos Def recyclé en acteur... On n'y voit que du feu, surtout pour ceux qui ignorent tout du rap (comme moi :p ).
Mia Farrow se rêve en Mrs Rose et son chauffeur et boit un toast "au cinéma qui a du coeur"!

Gondry nous émerveille par son inventivité, son sens inouï du recyclage, ses raccourcis visuels.

Ca donne envie de :

- revoir Ghostbusters (yeah!)
- revoir La Science des Rêves, non mieux, carrément faire l'acquisition du joli DVD en carton:

- explorer le site internet du film pour voir tous les films "suédés"!

Cloverfield

Jeudi dernier, nous atterrîmes dans la salle des reclus de l'UGC des Halles pour voir Cloverfield, toutes les séances "intéressantes" étant complètes.
Je ne serais sans doute pas allée voir ce film en temps normal, mais là ben, pourquoi pas?

Au delà du fait que j'ai attendu une bonne demi-heure que le "vrai" film démarre (TOUT le film est filmé caméra à l'épaule, ça peut donner des vertiges au départ), le parti-pris du réalisateur est plutôt intéressant. Il ne réalise pas vraiment un film de monstre et de destruction (même si les images de New York dévasté font penser aux images du 11 septembre) mais se focalise plutôt sur la question de point de vue et de film amateur.
A voir, pourquoi pas...

There will be blood

Encore un film que j'ai adoré : le jeu de Daniel Day-Lewis, la puissance de la mise en scène, la musique de Johnny Greenwood (guitariste de Radiohead) qui colle incroyablement bien au film, cette abilité qu'ont les américains à faire des films sur eux-mêmes en ne s'épargnant rien, ces ellipses temporelles soudaines et réfléchies, ce sujet qui au départ ne me disait rien et qui a tout pour faire un grand film : comment la Californie est-elle devenue la Californie ? (j'ai pensé à L'Or de Blaise Cendrars, un peu le même sujet, le même personnage).

Ca commence par un coup de pioche, de nombreux coups de pioches dans les tréfonds d'un paysage désolé. Pas de dialogue pendant plusieurs minutes, nous sommes happés par le film...
La noirceur des visages, des mains, de cet or qui jaillit des entrailles de la terre, tout ça ne laisse rien présager de bon...
...and there will be blood, oh yes there will.