Australia / Louise-Michel

Les vacances, ça fait vraiment du bien, et ça me permet de retourner un peu au ciné...

Cette semaine, deux films aux antipodes l'un de l'autre, à tous points de vue.

Australia de Baz Luhrmann, ou trois heures interminables de violons grandiloquants, survols aériens ratés, yeux de veau de Hugh Jackman... c'est tellement affligeant que ça en devient presque comique ! A prendre au premier ou seizième degré ??
Annoncé comme un mix entre Out of Africa et Autant en emporte le vent (deux de mes films cultes), on saisit effectivement bien ce que cela veut dire, mais c'est raté, vraiment raté...
Pauvre Nicole Kidman...

Louise-Michel, de Gustave Kervern et Benoît Delépine (alias Grosland), avec Yolande Moreau et Bouli Lanners (mon chouchou belge), manie l'humour grinçant avec brio.
C'est avec horreur que l'on sourie, que l'on rit, que l'on s'esclaffe devant cette fable très moderne et anticapitaliste.
Faire jouer des tueurs à gages par des mourrants par exemple... non mais quelle drôle d'idée... qui fonctionne horriblement en fait!
Les patrons ont du mauvais sang à se faire...

Burn after reading / L'échange

La bande annonce ne me disait rien de bon, mais je me suis dit "allez, ce sont les frères Coen, ça va forcément être pas mal!".
Ben non, raté. Les clooneries de Brad Pitt et George Clooney (ha ha) font sourire mais le film manque cruellement de rythme.
A aucun moment l'histoire ne m'intéresse et je sombre dans un ennui complaisant, voire dans le sommeil pour mon voisin.
Bref, un tout petit cru de mon humble avis.

Avec Clint Eastwood l'attente est toujours énorme... et malheureusement ici, l'émotion ne vient pas vraiment me cueillir.
Pourtant tout est là, c'est beau, et pour un "petit" Clint ça reste très au dessus de la moyenne...
Angelina Jolie est parfaite, trop parfaite, et je ne peux m'empêcher de me dire que c'est elle que je regarde, et pas son personnage.

Bref ce ne sont pas ces deux films qui vont se disputer la place dans mes tops de fin d'année (à suivre très bientôt).

Mensonges d'Etat

J'ai passé une très bonne soirée avec Leo, tout là-bas où l'on ne sait plus bien où sont les frontières, dans ces pays dont on parle tous les jours à la télévision mais qu'on ne connait pas vraiment. Irak, Jordanie...

Un film qui se laisse regarder pour qui aime l'espionnage et ne chipote pas trop sur les clichés.
Finalement la conclusion du film n'est pas si noire et blanche qu'il n'y paraît...

Two Lovers

Petite séance en solo, en journée, en semaine, ça faisait longtemps que ça ne m'étais pas arrivé et j'ai bien apprécié.

Je partais avec beaucoup d'a priori en allant voir ce film (j'avais lu pas mal de choses sur le web) et finalement j'ai bien aimé.
Pas du tout la petite comédie romantique new yorkaise, plutôt le film un peu "dépressif" (ça commence par une tentative de suicide de Joaquin Phoenix) qui donne à réfléchir sur l'amour, la folie, l'obsession, le deuil d'une relation, la famille... bref des thèmes très lourds qui sont bien servis par les acteurs.
Des moments très beaux, des mouvements de caméra subtils qui portent les émotions... et peu importe qu'on adhère ou pas à la conclusion du film (il y aurait un parallèle intéressant à faire avec Vicky Cristina Barcelona) c'est déjà énorme de nous faire ressentir tout ça.

J'irai dormir à Hollywood

Pour ceux et celles qui rêvent de voyages (notamment la traversée de l'Amérique) et de rencontres authentiques, la démarche d'Antoine de Maximy est enthousiasmante.

Avec sa dégaine un peu "roots", les gens les plus simples lui font confiance, et c'est déjà beaucoup demander à l'heure actuelle.
Lui-même atteint parfois les limites de l'exercice : la confiance est à double tranchant, comment être sûr de ne pas tomber sur un cinglé?
Le bonhomme reste donc prudent.
Malgré cela, il nous livre quelques beaux portraits : une jeune femme navajo, un SDF californien qui dort sur la plage, des new yorkais complètement barrés...
Un peu rapide, mais c'est aussi la fugacité de ces rencontres d'un soir qui en font la beauté.