La danse, le Ballet de l'Opéra de Paris

J'avais un peu peur que ce documentaire ne soit plus à l'affiche en rentrant à Paris, mais son succès critique m'a permis de le voir hier soir.

Je suis une amoureuse du Ballet de l'Opéra de Paris... je connais assez bien ses danseurs, le répertoire, les chorégraphes qui y sont souvent invités...
Dans mes rêves les plus fous et une autre vie, j'aurais aimé faire partie de ce monde-là.

La grande qualité du documentaire, c'est que l'on a de longs passages de danse pure, notamment en répétitions, et que l'on comprend mieux le processus qui nous emmène des premiers pas à un spectacle abouti.

Il y a un passage très éclairant, où Laurent Hilaire (grand danseur étoile passé maître de ballet) fait répéter Emile Cozette (jeune danseuse étoile de 20 ans).
Il lui transmet littéralement les clés du ballet (Le Songe de Médée de Preljocaj), met une phrase ou un mot sur chaque geste et guide son interprétation.
A 20 ans, elle n'a pas encore la maturité artistique nécessaire pour habiter son personnage. C'est Laurent Hilaire qui lui souffle toutes les émotions.
On s'imagine que lui aussi est passé par là, nommé étoile à 23 ans par Rudolf Noureev (sacrée carte de visite).

Les défauts du film : souvent mal filmé (c'est très dur de filmer le mouvement), et très long pour les profanes (plus de 2h, personnellement je ne m'en plains pas, je pourrais les regarder danser pendant des heures).

A voir si l'on est curieux de découvrir ce milieu et cette maison (qui révèle des surprises), où si l'on est un passionné.

Soyez sages...

...en mon absence, et allez au cinéma par exemple!

Quelques suggestions :

Fish Tank

J'étais allechée par la bande annonce (dès que ça touche un peu à la danse moi...) et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Ce n'est pas QUE du film social comme les anglais savent si bien en faire. Rien à voir avec Ken Loach.

C'est onirique, la lumière, les mouvements, le souffle de Mia quand le temps semble suspendu, quelques moments de grâce dans un quotidien morne, l'horizon qui se dégage parfois, pour un court instant, les pieds dans l'eau.
La violence des mots juxtaposée au regard interrogateur de Mia, animal sauvage livrée à elle-même dans ce fish tank, cette cité où tout le monde semble attendre que quelque chose se passe...
On a envie de croire qu'une rencontre peut changer tout ça, mais non, le couperet tombe, même le mec sympa est en fait un salaud.
Alors, ultime solution, quand on n'a plus le choix : partir avec ceux qui nous ressemblent le plus.

500 Jours Ensembles

Il FALLAIT bien entendu que j'aille voir la petite comédie romantique sucrée / new yorkaise / branchée / mignonne / bien habillée du moment avant de partir pour trois semaines sans ciné (probablement).
Un petit film léger de vacances, avec la magnifique mais néanmoins très étrange Zooey Deschanels (cette façon gracieuse d'avoir deux de tension, c'est incroyable) et Joseph Gordon-Levitt, qui me fait étrangement penser à quelqu'un que j'ai connu, et qui a effectivement de très bons goûts musicaux dans le film (j'adore cette scène dans l'ascenseur autour des Smiths).
Voilà, rien de transcendant, comme qui dirait, aussitôt vu, aussitôt oublié, mais on passe un bon petit moment.