Concert très très très attendu de la suédoise Karin Dreijer Andersson, aka Fever Ray, jeudi dernier à l'Olympia.
Le billet était acheté depuis le 11 mars, 08h05, soit 5 minutes après la mise en vente. Depuis il attendait sagement son heure... ça paraissait tellement loin le mois de septembre.

En première partie, la petite schtroumpfette en guenilles Zola Jesus arpente la scène de long en large et donne un peu le tournis.
C'est assez saisissant d'entendre cette voix sortir d'un si petit corps.
Si l'album passe très bien, il manque quelque chose à sa prestation sur scène. On a un peu l'impression d'écouter toujours le même morceau...

Que dire ensuite de Fever Ray?
Impressions mitigées...

Une mise en scène très travaillée : des abat-jour disséminés sur scène, un nuage de fumée pour garder le mystère, une grosse pincée d'encens, très peu de lumières si ce n'est 2 lasers qui font une grosse partie du boulot niveau visuel.
Les musiciens semblent tous sortis d'un film de David Lynch et la belle ne nous montrera pas son visage. Elle est affublée d'un costume surnaturel, tout droit sorti d'un rêve de Miyazaki (les dieux-monstres de Chihiro) : indescriptible. C'est à peine si j'aperçois sa bouche, son nez, et le trou laissé pour un seul oeil...

Et la musique?
Un peu peur de ne pas assez entendre sa voix au début, derrière une tonne d'effets et des basses qui font vibrer nos entrailles.
Et puis la magie opère sur quelques morceaux : Keep the streets empty, When I grow up, Coconut...

Un concert étrange, désincarné, chanté par un fantôme, une ombre... mais qui laisse quand même des images fortes en tête. Et le souvenir de la musique imprimé dans nos corps.

*copyright La Tête à Toto ;)