Top Movies 2009

// Fish Tank //

// Coraline //

// Gran Torino //

// Morse //

// Les Chats Persans // (chronique à suivre)

Pas loin derrière : Le Ruban Blanc, A l'Origine, Looking for Eric, Frozen River, Tokyo Sonata

Reprise : A Bout de Course

Léger & drôle : Very Bad Trip, Good Morning England

Documentaires : Joy Division, L'Enfer

L'esprit de Noël...

Pendant les fêtes, qu'est-ce qu'on fait?

On peut sortir un peu, par exemple :

- Aller voir Casse-Noisette à l'Opéra de Paris, très "esprit de Noël" ça.
En grande balletomane que je suis, je n'avais jamais vu ce grand classique, la honnnnte.
J'y suis donc allée avec un regard sans a priori, et j'ai beaucoup aimé tous ces enfants sur scène (les petits rats de l'Opéra participent au spectacle), c'était très rafraîchissant.
Par contre, le côté "technique" ne m'a pas touchée plus que ça, j'ai eu l'impression de voir un enchainement de prouesses au IIe acte, au détriment de la narration.
En fait, cela m'a donné envie d'abandonner un peu les classiques pour voir plus de contemporain, ça me touche plus.

- Rester bien au chaud sous la couette, avec un thé et des clémentines, et enchaîner les épisodes de The Big Bang Theory.
Eclats de rires assurés pour qui est un minimum geek-friendly.
L'impression de retrouver sa bande de potes un peu bizarres mais si marrants, un peu comme quand on regardait Friends au lycée...
Ma nouvelle série préférée.

- Profiter de la chaleur des salles de ciné :

Avatar

Bien conçu au niveau de la 3D (c'était ma première fois... pas trop mon truc quand même) mais zéro au niveau du scénario (souvenez-vous, Pocahontas...).
C'est quand même 2h40 de divertissement, mais à certains moments, je n'ai pas pu empêcher un petit rire narquois...

Max et les Maximonstres

Alors là, tout le monde crie au génie, mais je n'ai pas accroché.
C'est très beau visuellement... mais j'avais juste envie de claquer le petit Max pendant 1h30...
Comment ça c'est pas très "esprit de Noël"?? :p

Rétrospective Michael Kenna @ BNF

Michael Kenna n'est pas le premier venu dans le monde de la photo, pourtant je ne connaissais pas vraiment son travail.
Très influencé par Bill Brandt, il fait uniquement du paysage, en noir et blanc, sur un format quasi-unique : 20 x 20 cm.

La BNF lui consacre une rétrospective sur le site Richelieu (très agréable pour une expo : la taille du site est parfaite et l'on fait le tour en une bonne heure) et c'est en revoyant ses paysages japonais que je me suis souvenue les avoir déjà vu : c'était au Bon Marché il y a quelques années... des photos très épurées.

Il aime travailler sur des endroits différents à travers le monde.
Sur de longues durées, il entame un dialogue avec ces lieux, aime y revenir.

On pourrait reprocher un côté "cartes postales" ou "poster IKEA" à certains clichés.
Trop de perfection? Un abus de la pose longue qui lisse trop les détails? Des cadres pas très "originaux"?

J'ai quand même aimé la poésie de certaines photos, son attirance pour les arbres, la brume... et certains cadrages vraiment curieux pour le coup :

(il m'a fallu un certain temps pour "piger" celle-là par exemple...)

Autre grande qualité de l'exposition : avoir la chance de voir des tirages exceptionnels (Kenna est un maniaque du tirage, formé par une maniaque du tirage).
Ces noirs, presque-noirs, blancs brûlés, nuances de gris... c'est vraiment trop beau.

Chet Baker Sings

A la recherche de "mood elevators" en ce moment, moral en dents de scie.
Je n'ai pour l'instant rien trouvé de mieux que la musique, d'autres idées?
A force de fouiller dans mon ipod ce matin dans le métro, j'arrête mon choix sur ça.

Le jazz, c'est magique.
Tout à coup, on se retrouve dans un film de Woody Allen. On se met à compter les sourires sur le chemin (ils ne sont pas si rares que ça).
Je pense alors à cette séquence dans Hannah et ses soeurs, et aux poèmes de E.E. Cummings.
Et la vie est plus légère.

Ce qui m'émeut...

... en ce moment, occupe mes soirées, occupe mes pensées...

The Limits of Control - Jim Jarmush

Un film abstrait, sans réelle narration, qui navigue avec poésie dans l'océan des idées. Moi, j'aime.
Et ça me donne envie de (re-)voir tous ses films.

Une interview-fleuve passionnante à lire ici, pour les curieux, extraits :

"Que puis-je donc enlever de mon film que les gens aimeraient y trouver ? Ils veulent de l'action, du drame, des sommets d'émotion. Quand une fille est nue, ils veulent du sexe. J'ai essayé de me débarrasser de tout ça et de réaliser quand même un film noir capable de toucher le public. Même si l'émotion est purement visuelle. Non par esprit de négation, mais POUR la beauté et la variété de gammes qu'offre le cinéma. The Limits of control ne plaira sans doute pas à certains. Il est lent et repose sur des variations plutôt que sur une intrigue qui mène d'un point à un autre. Il suit une forme plutôt musicale, des motifs qui se répètent en se transformant légèrement, un peu comme les compostions de Bach. Je ne fais pas ça pour provoquer le public, ou pour jouer les garnements punk, mais pour honorer l'art du cinéma, donner du temps au plaisir de la contemplation. Est-il impossible aujourd'hui de réaliser un film dont l'effet ressemblerait plus à celui d'une drogue douce et hallucinogène qu'à un repas chez MacDonald ?"

"Le rituel du cinéma, s'enfermer dans le noir, fixer un écran, plonger dans une autre réalité, c'est mystérieux et, pour moi, c'est vraiment lié au rêve."

"C'est un processus difficile à expliquer, mais certaines musiques me font entrevoir des paysages, des lumières, des atmosphères, des mouvements et guident mon écriture. C'est entièrement intuitif, pas logique pour deux sous. Comme si mon imagination atteignait une altitude idéale où elle peut capter des idées, comme si mon esprit s'ouvrait plus facilement à ce que je recherche."

The Last Shadow Puppets - The Age of Understatement

Je découvre (comme souvent) ce disque deux ans après sa sortie.
Un duo de "british" très Beatles dans le look, un side-project, deux sales gamins qui savent déjà tout faire...
Rien de révolutionnaire, de bonnes mélodies et un sens de la pop imparable, enrobés dans une orchestration royale.
Juste une envie de traverser Paris à pied sous la neige, et de m'envoler très haut avec cette bande-son.

Françoise Sagan - Les Yeux de Soie

Un recueil de nouvelles à la couverture bleu sombre, élégante comme son auteur.
Dix-neuf façons de quitter quelqu'un ou quelque chose, comment, pourquoi?
C'est indescriptible, la façon dont cette écriture d'apparence si légère résonne profondément dans le vide de l'existence.

Paris XIIIe

Une heure à tourner dans rues à la tombée de la nuit : entre Bibliothèque, les quais et le périph'.

Un quartier bien délimité, étrangement propre, tout neuf... mais pas mort : une fac éparpillée dans plusieurs bâtiments, des immeubles hauts et modernes qui nous donnent des torticolis, un Gibert Jeune (des rayons déserts... le pied), un marché bio, des jardins, un squat d'artistes... et des chantiers encore un peu partout, des grues qui poussent comme des champignons.

J'aime bien les endroits encore en devenir comme ça.

Très photogénique, il faudra revenir le jour.

wandering thoughts

On quitte Amsterdam vers le Nord-Est, Berlin.
Passage à travers une forêt de pins. On dirait le Sud.
Quelle odeur dehors?
Quelques troncs blancs dans le vert : des bouleaux, comme sur ce tableau russe vu au Musée d'Orsay il y a quelques années.
"Apeldoorn", immenses parkings à vélos.
"Deventer", un homme repeint sa caravane en jaune.

Voyage dans un tableau.
Le long du fleuve, arbres et montagnes.
Touches de couleurs. La forêt se peint en jaune.
Dorés, orange. Flou artistique.
Les couleurs se mélangent aux idées.
Je pense au transsibérien. Quel effet ça fait, toutes ces heures immobiles derrière la vitre, à regarder le paysage défiler?
Etats différents du relief.
Grimper en haut d'un rocher...
Reflets dans l'eau, champs de blé.
Petites barques, voiliers, et même un bac pour traverser!
Des arbres comme des ponpons jaunes.

Vienne-Budapest.
Face à face en compartiment. Les minutes passent.
Un enfant crie dans le couloir.
Je repense au transsibérien... fantasme absolu?
Toutes ces heures en train, je voudrais ne pas me réveiller.
Quels paysages? Quels compagnons de voyage?
Quels disques emmener?

Mon île déserte itinérante.

Du temps pour penser, pour contempler, pour fermer les yeux et comprendre où l'on voudrait être.

La solitude heureuse du voyageur... est-ce que je veux la connaître?

panier ciné

Je traîne pas mal au ciné en ce moment... c'est sur le chemin du retour boulot-banlieue (ahhh, le MK2 Bibliothèque), je rentabilise ma carte "illimité", ça m'empêche de trop cogiter et parfois ça me remonte le moral!

Woodstock Hotel

Sujet potentiellement énorme, Ang Lee choisit l'approche anecdotique... du coup, à part quelques très beaux moments (le trip à l'acide et le concert de Ravi Shankar vu de très très loin...) on a un peu le sentiment de passer à côté...
Ah, j'aurais tellement aimé vivre ces années-là..

Le Ruban Blanc

Magnifique Palme d'Or qui me laisse un souvenir très fort, un malaise intense s'empare de nous, l'image est très belle, le casting époustouflant.

Micmacs à Tire-Larigot

Jamais je n'aurais crû aller voir le dernier Jeunet et c'est pour rester au chaud dans la salle de ciné que j'ai finalement capitulé.
L'image, c'est Amélie Poulain avec des acteurs différents.
Les personnages sont soi-disant excentriques, c'est assez artificiel... bref, vraiment pas ma tasse de thé.
Il y en a qui aiment...

Les Vies Privées de Pippa Lee

A priori une petite comédie sans intérêt mais de bonnes critiques m'ont poussée à aller voir de quoi il retournait.
Et pour le coup ce n'est pas du tout une comédie!
On suit le parcours de Pippa Lee (incarnée par Blake Lively dans sa jeunesse et Robin Wright Penn dans sa maturité) déterminé par les choix qu'elle fait...
Ca m'a un peu relancée dans mes questionnements actuels, du coup j'ai bien aimé.

L'Enfer

Superbe documentaire sur un film inachevé.
On comprend bien comment Clouzot s'est finalement perdu dans ce projet, trop ambitieux, pas de limites de budget...
Les expérimentations semblent sans fin, il joue avec les sons, la lumière, les effets cinétiques... Avait-il vraiment une idée précise de ce qu'il cherchait?
On ressort vraiment frustrés de ne pouvoir voir le résultat final, ce film dont il ne reste que les rushes, sans le son, et que Romy irradie de sa beauté subtile, froide et espiègle à la fois.

A l'Origine

Magnifique film français (je fais rarement le compliment) avec un François Cluzet au somment de son art (j'en avais parfois les larmes au yeux) et des acteurs tous très bons (j'adore Soko, elle est tellement "fraîche" et nature...)
Une histoire complètement dingue (et tirée d'un fait divers), étirée sur plus de deux heures mais je n'ai ressenti aucune longueur.

Vincere

Les critiques du Masque & la Plume m'avaient mis l'eau à la bouche, tous criaient au chef-d'oeuvre.
On nous raconte ici l'histoire de la première femme de Mussolini, dont il a eu un enfant, et qu'il ensuite reniée.
Sur toile de fond historique, c'est l'amour fou d'une femme pour un homme qu'elle idolâtre, amour à sens unique dès le départ (c'est magnifiquement montré au début du film dans la seule scène d'amour qui réunit les deux personnages).
D'asiles de fous en hôpitaux psychiatriques, la folie de cette femme est superbement filmée, de manière très forte, presque folle, comme un opéra.

La Route

Pas lu le livre, mais tout le monde m'en avait dit grand bien.
Le film m'a un peu déçue... j'étais aussi étonnée de voir que c'est Nick Cave qui compose la BO.
Ambiance de fin du monde, atmosphère glauque, certaines images peuvent certainement revenir hanter vos cauchemards...

promenons-nous dans les bois...

... ou plutôt, allons courir tant qu'il ne pleut pas!

We want Miles !

Tout était parfait cet après-midi là, le ciel d'un bleu infini, le soleil qui réchauffait doucement mes joues, le parvis de la Grande Halle de la Villette à moitié désert, mes yeux éblouis par toute cette lumière... et un grand bout de l'après-midi de libre pour profiter au maximum de cette expo.

Parfait!

Peut-être mon état d'esprit a-t-il joué?

J'avais quelques appréhensions avant d'y aller, je ne connais pas grand chose au jazz et au personnage.
Pas besoin de s'y connaître pour apprécier, il n'y a qu'à se laisser guider au fil des notes et des salles obscures.
Scénographie très réussie, impression d'une expo assez complète, avec les aspects historiques et musicaux (là, je ne m'y connais pas assez pour juger).
On comprend bien l'évolution de l'artiste, ses différentes phases, influences... Il a traversé tout le XXe siècle quand même!!
C'est hallucinant de voir comme il a joué avec les plus grands à ses débuts (Charlie Parker...) pour ensuite devenir un vrai mentor et savoir s'entourer de jeunes artistes immenses en devenir (John Coltrane...).
Très intéressant à lire, les "critiques" de l'époque : analyse par Boris Vian lors d'une tournée à Paris. Quel style.
Ca et là, on peut brancher son casque sur de petites "bornes" pour écouter la musique. Grands moments, il faut juste prendre le temps.
Des photos magnifiques aussi, noir et blancs somptueux.

La grande classe.

>> Du coup, envie d'élargir ma connaissance de son oeuvre (pour l'instant limitée à Kind of Blue) et de voir Ascenseur pour l'Echaffaud de Louis Malle, avec la sublime Jeanne Moreau.