I want to live in a wooden house, I want to live where the sun comes out

Terminé Le Combat Ordinaire.
Les quantités négligeables, Ce qui est précieux, Planter des clous, fini.

Le dernier tome refermé, dévoré en quelques minutes. Et maintenant?
Fini Manu? Fini le chantier, la forêt, les hirondelles?

C'est l'histoire
d'un chantier qui ferme,
d'une petite fille amoureuse,
d'un soir d'élections
et d'une nuit dehors...

C'est beau... merci Manu :)

Christian Lacroix - Histoires de Mode @ Arts Décoratifs

Qu'on s'intéresse ou pas à la "mode", l'exposition des Arts Décoratifs vaut vraiment le détour.

Christian Lacroix nous raconte son histoire de la mode sur deux étages (prévoir deux heures pour tout voir en détail) à travers plusieurs thèmes : le blanc, la couleur, les rayures, les pois, les damiers, écossais & carreaux, les mixages, les fleurs, l'historicisme, la liturgie, l'arlésienne, l'abîmé, l'à l'envers, le graphisme, le caparaçon, le patchwork, l'hispanisme, la texture, l'araignée, l'art du singulier, "au couturier méconnu", l'ailleurs, le noir.

Il prend goût à nous raconter ses anecotes personnelles et pensées intimes, de son enfance à aujourd'hui. A six ans déjà, il se rêvait "costumier" plutôt que couturier. Une précocité de vocation chez cet esprit pas si libre que ça, limite obsessionnel parfois.

En tout cas la passion est là, dans ses mots, dans ses choix : il réalise ici son fantasme d'être conservateur d'un musée.

Etant plutôt inculte dans le domaine de la mode, ce sont surtout les détails qui m'ont plu : la finesse des dentelles, la folie d'un col de chemisier, la délicatesse des soies, l'extravagance des broderies et des couleurs, la sensualité d'un dos nu. On regrette de ne pas pouvoir toucher les matières, s'approcher de plus près... rêve impossible!
L'historien en herbe a aussi de quoi se régaler : on admire des vêtements sortis des collections du musée datant des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles!!

Voilà de quoi vous mettre l'eau à la bouche j'espère, sinon le reste du musée a l'air de valoir le coup également et mérite bien une deuxième visite (pour profiter de la gratuité des collections permanentes jusqu'à fin juin!).

C'est jusqu'au 20 avril 2008, au 107 rue de Rivoli, et il vous en coûtera 8 € (ou 6,50 € si vous avez moins de 25 ans !).
Ah, et ils font nocturne le jeudi soir jusqu'à 21h :)

The Darjeeling Limited

Bon, pas vraiment original, mais je suis allée voir ce week end comme beaucoup de gens le film de Wes Anderson : A Bord du Darjeeling Limited.
J'adore son univers, ses couleurs, son sens du détail et ses personnages un peu loufoques (cf La Famille Tenembaum et La Vie Aquatique).

Donc voilà, forcément ça me parle là : un voyage en Inde dans un train. Ceux qui me connaissent savent bien ce que cela réveille en moi :)
Et j'ai donc tout aimé, simplement, de la première minute du court métrage Hôtel Chevalier à la dernière seconde du générique de fin.
Comme d'hab', la BO est super, ce qui ne gâche rien!

gnnn

Entre deux séances de révisions on trouve quand même le temps pour quelques petits plaisirs :

Le temps de rêver aussi... de réécouter de vieux disques...
Tournent en ce moment dans mes oreilles, David Bowie période Ziggy, Sigur Ros... toujours une bonne idée de réécouter Sigur Ros.

On marche dans la rue mais on est ailleurs.
Je vois les routes d'Islande de cet été, infinies jusqu'à l'horizon, traversant le désert minéral, longeant la mer, le soleil et mille reflets sur l'eau comme des diamants, le Nord, toute l'île à nous, le bateau, les baleines, le vent, le ciel... ooooh.

now playing : ( ) , Sigur Ros

From Russia with love...

Une petite série signée de mon reporter sans frontières, à Moscou la semaine dernière.

Enjoy.

L'heure d'été

Un peu partagée sur ce film.

Un beau sujet qui me touche : les relations fraternelles après le décès de la mère, les problèmes de succession, la question de la transmission...
De très beaux acteurs : Binoche, Berling, Edith Scob...

Des interrogations émaillent le film. Où placer la mémoire? Dans les objets ou les vivants? A ce titre la scène au Musée d'Orsay est très réussie.

Je regrette juste le manque d'onirisme, de sensations dans ce film. Peut-être est-ce voulu, cette froideur, cet accent mis sur la psychologie d'une famille. Avec un sujet si sensible, un cadre si magnifique (cette maison entourée de végétation, ces objets d'art), Assayas aurait peut-être pu laisser aller son film à fleur de peau, au grès de quelques détails, sans tomber non plus dans l'esthétisant. Dommage...

Shoji Ueda & Edouard Boubat @ MEP

Il y a de quoi passer de beaux moments actuellement à la MEP : plusieurs expos à voir, surtout les salles sur Shoji Ueda et Edouard Boubat.

***Shoji Ueda pour commencer.***

Trois salles sur l'évolution de son travail, avec ses photos les plus célèbres dans les dunes.
Il fait de ce paysage naturel son studio. Les silhouettes de ses personnages viennent ponctuer l'infini de l'horizon, la pureté de la ligne, comme un sourire surréaliste sur visage malicieux.
La simplicité extrême de ses moyens et de ses compositions est vraiment rafraîchissante...

***Un petit saut à l'expo sur Peter Knapp au même étage.***

Grosse déception. Est-ce le clash avec la simplicité de Ueda qui nous rend hermétique?
Il y a de l'idée, mais la beauté n'est pas là. De la photo plastique, conceptuelle... pas inintéressant mais voilà.

***Edouard Boubat ensuite.***

La plus grosse expo : une rétrospective sur cet immense photographe mérite bien ça.

Surnommé le "correspondant de paix" par Prévert, au moment où la mode est au reportage de guerre (Capa, Cartier-Breson...), Boubat va à contre-courant en suivant son envie.

Photographe voyageur, il parcourt la terre (Chine, Inde, Irak, Etats Unis...) et capture les sourires, les moments heureux, la douceur de vivre.
Pas de niaiserie, juste une grande sérénité et un sentiment de liberté dans ses photographies. Ca fait du bien, vraiment.

***Pour finir, un travail intéressant de Yuri Toroptsov.***

Une série sur le sommeil et les âges de la vie, en parallèle avec la Recherche de Proust.

A signaler pour approfondir, un dialogue Shoji Ueda // Jacques Henri Lartigue à la galerie Camera Obscura jusqu'au 28 mars 2008.

MEP
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
> metro Saint Paul (ligne 1)
plein tarif : 6 € / tarif réduit : 3 € / gratuit le mercredi de 17h à 20h

Camera Obscura
268, boulevard Raspail
75014 Paris
> metro Raspail (lignes 6 & 4)

Au menu ce soir : Poulet à la Mangue & Fondant Chocolat vs/ Dr House !!

>> Recette de Poulet à la Mangue récupérée sur Marmiton et arrangée à ma façon :

Ingrédients (pour 2 personnes) :

- un poulet de 1,5 kg
- 1 grosse mangue bien mûre (j'en n'avais qu'une!)
- du miel

Préparation :

Enlever la peau de la mangue et coupez-la en morceaux pas trop gros (grosseur d'un abricot environ).
Mettez les morceaux à même le plat.
Déposez dessus le poulet (vous pouvez ou non enlever la peau, selon votre goût).
Enduisez le poulet de miel et mettez au four à 150°C.
Tournez le poulet et enduisez-le à nouveau de miel tous les quarts d'heure.
Laissez cuire une heure en tout. Servez avec de la semoule (miam, j'adore ça!).

>> Recette du Gâteau au Chocolat "ou la 8e merveille du monde" piquée chez Sucrissime, le blog qui nous fait toutes saliver au boulot :p

Ingrédients :

- 250g de chocolat à pâtisser
- 166g de beurre (moitié doux, moitié demi-sel, c'est ça qui fait toute la différence!)
- 134g de sucre
- 4 oeufs

Faire fondre chocolat + beurre (micro-ondes ou bain-marie), incorporer le sucre et les oeufs.
Tapisser le fond du moule de papier cuisson. Beurrer les parois du moule.
Verser la pâte dans le moule.
Enfourner à 105°C pendant 1h10.
Sortir le gâteau du four et laisser refroidir une dizaine de minutes avant de démouler.

Et ben voilà, avec tout ça (blurp), on est bons pour savourer la soirée à la maison, blottis sur le canap', pas vrai Dr House?

Et demain matin je suis bonne pour un jogging! ;)

Saul Leiter @ Fondation Cartier Bresson

La photographie comme des "fragments de souvenirs", comme un "inachevé" irresistible... visions miraculeuses, détails qui accrochent l'oeil, points de vue anecdotiques, cadres insolites.

C'est d'abord dans le noir et blanc, puis dans les couleurs fanées que Saul Leiter saisit les ambiances. Il descend dans la rue, en bas de chez lui, et les situations s'offrent à lui, à condition d'avoir la patience de s'asseoir quelque part, d'observer longuement, de se faire discret.

La discrétion est sa qualité principale, autant dans ses photographies que dans sa carrière : à 85 ans c'est sa première rétrospective en France!
Mais pas n'importe où, dans cet endroit bien caché à Paris qu'est la Fondation Henri Cartier-Bresson, celui-là même qui lui donna l'envie de faire de la photo (à l'instar de toute une génération de photographes...).

C'est jusqu'au 13 avril, ça coûte 3 € pour les moins de 26 ans (6 € plein tarif), ce n'est pas indigeste (3/4 d'h en prenant bien son temps) et il n'y a personne en semaine!

Fondation Henri Cartier-Bresson
2 impasse Lebouis
75014 Paris
> métro Gaîté (ligne 13)

Be Kind Rewind

Loufoque, tordant. From zero to hero.

L'immeuble parfait, berceau inventé d'un jazzman célébre, autour duquel on a envie d'aller trainer, zoner, comme ce fou de Jack Black qui joue si bien les tarés (il rempile après son rôle de freak obsessionnel dans High Fidelity), ici electromagnétisé, woufff, hilarant.

Mos Def recyclé en acteur... On n'y voit que du feu, surtout pour ceux qui ignorent tout du rap (comme moi :p ).
Mia Farrow se rêve en Mrs Rose et son chauffeur et boit un toast "au cinéma qui a du coeur"!

Gondry nous émerveille par son inventivité, son sens inouï du recyclage, ses raccourcis visuels.

Ca donne envie de :

- revoir Ghostbusters (yeah!)
- revoir La Science des Rêves, non mieux, carrément faire l'acquisition du joli DVD en carton:

- explorer le site internet du film pour voir tous les films "suédés"!

Cloverfield

Jeudi dernier, nous atterrîmes dans la salle des reclus de l'UGC des Halles pour voir Cloverfield, toutes les séances "intéressantes" étant complètes.
Je ne serais sans doute pas allée voir ce film en temps normal, mais là ben, pourquoi pas?

Au delà du fait que j'ai attendu une bonne demi-heure que le "vrai" film démarre (TOUT le film est filmé caméra à l'épaule, ça peut donner des vertiges au départ), le parti-pris du réalisateur est plutôt intéressant. Il ne réalise pas vraiment un film de monstre et de destruction (même si les images de New York dévasté font penser aux images du 11 septembre) mais se focalise plutôt sur la question de point de vue et de film amateur.
A voir, pourquoi pas...

On your wings

Comme le jour et la nuit... beautiful sister...

panier musical

Pour ceux ou celles qui veulent renouveller un peu leur playlist, voici une petite compile de groupes à (re-)découvrir :


***Iron & Wine***

Je les ai raté au Divan du Monde en janvier.. je me rattrappe en découvrant leurs magnifiques albums, notamment The Shepherd's Dog et Our Endless Numbered Days.

Leur page myspace.

***Beirut***

En concert le 26 juin à l'Olympia, un univers à la Kusturica, une joyeuse fanfare sur scène, j'en avais déjà parlé à l'occasion de leur Black Session.
A voir absolument : le concert à emporter sur la blogothèque (on m'a offert le dvd, un petit bijou).

Son myspace.

***Phoebe Killdeer & the Short Straws***

Sortie de leur 1er album 10 mars, en concert en mars au Nouveau Casino et le 24 avril à la Maroquinerie dans le cadre du festival Les Femmes s'en Mêlent (que je vous recommande chaudement!!). Des prestations scéniques inoubliables!

L'album en écoute en entier ici.

J'ai mis un de ses morceaux avec Nouvelle Vague dans la playlist... on ne trouve pas encore leurs compos sur le net.

***Laetitia Sheriff***

En concert le 15 avril à la Boule Noire, un disque prévu pour fin avril. La PJ Harvey du rock français.

Son myspace.

***Moriarty***

En concert bientôt à la Cigale mais c'est complet bouh... séance de rattrappage le 30 Mai à Bretigny sur Orge (pour les parisiens et banlieusards!! on y sera! :p)

Leur myspace.

***Nina Nastasia***

Une jeune songwriter new yorkaise, en concert ce soir au Nouveau Casino!

Je vous laisse découvrir.

There will be blood

Encore un film que j'ai adoré : le jeu de Daniel Day-Lewis, la puissance de la mise en scène, la musique de Johnny Greenwood (guitariste de Radiohead) qui colle incroyablement bien au film, cette abilité qu'ont les américains à faire des films sur eux-mêmes en ne s'épargnant rien, ces ellipses temporelles soudaines et réfléchies, ce sujet qui au départ ne me disait rien et qui a tout pour faire un grand film : comment la Californie est-elle devenue la Californie ? (j'ai pensé à L'Or de Blaise Cendrars, un peu le même sujet, le même personnage).

Ca commence par un coup de pioche, de nombreux coups de pioches dans les tréfonds d'un paysage désolé. Pas de dialogue pendant plusieurs minutes, nous sommes happés par le film...
La noirceur des visages, des mains, de cet or qui jaillit des entrailles de la terre, tout ça ne laisse rien présager de bon...
...and there will be blood, oh yes there will.

Sleeve Face

La fan de musique que je suis ne pouvais manquer de vous signaler ce site rigolo qui fait un petit buzz sur le net (j'en ai entendu parler la première fois au Grand Journal, Louise Bourgoin avait fait une petite blague là-dessus) : Sleeve Face.

Le principe : revisiter une pochette de disque vinyl en "habitant" son personnage!
Mmmm, suis-je bien claire?

Le plus simple c'est de cliquer et d'aller voir tout ça!

C'est un site participatif, un vrai défi pour the great mustache ça non? ;)

Ernest Pignon-Ernest : un théâtre silencieux dans le bruit de la ville

Grâce à un ami bien informé, j'ai pu assister vendredi soir à une rencontre avec Ernest Pignon-Ernest à la Sorbonne.
Organisé par des étudiants en master d'Histoire de l'Art, la soirée était centrée autour de son travail sur la ville de Naples.

Quelle heureuse coincidence! J'admire depuis longtemps cet artiste et mes prochaines vacances seront justement à Naples cet été!
J'ai été complètement emballée par tout ce que nous avons vu et entendu ce soir-là.
Monsieur Pignon-Ernest, très simple, anime réellement le débat en le ponctuant d'anecdotes et de réflexions sur sa démarche.

Cette idée de cheminement à travers la ville (il colle ses dessins suivant un parcours historique, culturel, sensoriel mûrement réfléchi), sa technique de dessinateur absolument impressionnante (il s'attaque aux grands comme Caravage dans ses "citations"), sa volonté d'inscrire le dessin dans l'espace, le mouvement, l'animation de la ville... Le choix de ses sujets, sa capacité à reconnaître les difficultés qu'il a rencontrées : les quelques fois où il renonce; où il se plante.

Son art est humain, profond, sensible, éphémère. Ses papiers collés "suintent les murs", font corps avec les moindres aspérités de la pierre.
Il n'en reste aujourd'hui plus rien, si ce n'est une Sainte Agathe collée en 1990, perdue quelque part dans le dédale des rues de Naples et jalousement protégée par les habitants du quartier.

Il décrit ainsi son travail :

"Au début il y a un lieu, un lieu de vie, dont j'essaie de saisir à la fois ce qui se voit, les qualités plastiques (l'espace, les couleurs, la lumière) et ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l'histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique... Et dans ces lieux saisis ainsi dans toute leur complexité je viens inscrire une image qui doit les perturber, les réveler, en réactiver la mémoire, en exacerber la symbolique..."

Il prépare une exposition pour cet été à Avignon, sur le thème de l'extase... Tout un programme... :)

On peut assister à d'autres conférences sur des sujets divers proposés par le master Projets Culturels dans l'Espace Public jusqu'au 28 mars 2008.
Le programme est .

Sunny week end

En ce moment les week ends nous font de beaux cadeaux : des promenades ensoleillées !!
La nature se réveille, bourgeonne, bouillonne... timidement, elle fait le deuil des couleurs de l'hiver.

L'occasion d'aller en banlieue le week end dernier où j'avais offert ce magnifique bouquet à ma maman pour son anniversaire.

Bouquet composé au Jardin Papillon, le fleuriste poétique qui fait rêver, 52 rue Damrémont dans le 18e.