Elle s'appelle Sabine

Elle s'appelle Sabine, elle a des yeux magnifiques, l'énergie de la jeunesse, des cheveux de sirène.

Elle s'appelle Sandrine, c'est une ombre, une voix, une présence, un repère, nos yeux.
A travers son regard, c'est une vie gâchée que nous observons, celle de sa soeur Sabine.
Flash backs, présent, passé dans présent. Tous les temps sont mêlés pour créer une mémoire, une trace de ce qu'a pu être cette jeune fille différente, mais pétillante et pleine de vie.

Aujourd'hui, toute énergie a quitté le corps de Sabine.
Son visage, sa silhouette sont méconnaissables. A qui la faute?
Le manque d'institutions adaptées à ces pathologies, pas très bien identifiées à l'époque?
L'évolution naturelle de la maladie dans ce corps qui grandit?

Comme un remède à l'impuissance et la culpabilité, Sandrine Bonnaire nous offre ce merveilleux portrait d'un être proche, exceptionnel, meurtri. Avec un fol espoir d'évolution et d'amélioration, pour "un jour, repartir en voyage avec elle".

La Fabrique des Sentiments // Paris

A voir si vous êtes fan d'Elza Zylberstein, que le réalisateur filme d'une caméra amoureuse... Elle est présente sur chaque plan, aucun personnage secondaire n'est vraiment développé, tout tourne autour d'elle... même les fans s'en lassent apparemment ;)
Un film à l'intérêt limité donc...

Avec Paris comme personnage principal, Klapisch nous fait plaisir, à nous les parisiens qui aimont tellement notre ville...
Ben oui, c'est sans doute un peu nombriliste mais c'est l'intérêt principal du film à mon humble avis.
Sinon ça tourne un peu à vide.
Heureusement, Binoche est magnifique et Luchini en grande forme :)

Berlin HBF 21h26 - Paris Nord 9h14

Dernière série... le gris du Mur, du Palais de la République en démolition, du mémorial aux soldats soviétiques... gris, gris, gris... et vert comme une station de métro vitrée, un graffiti, un panneau écolo, ou les "oreilles d'âne" de l'église Saint Nicolas!

Madame Mo // Naïs

Madame Mo, c'est plein de jolies idées cadeaux pour les autres ou son chez-soi : norens (comme dans les dessins animés de notre enfance!), sacs, poupées de tissu, calendriers, affiches, carnets, t-shirts...

Ben oui je ne fais pas souvent de "pub" ici, mais là j'avoue, j'adore :)
J'ai même trouvé de quoi décorer la salle de bain!

On peut commander en ligne sur le site, ou trouver tout ça à la carterie Trait, rue des Abbesses dans le 18e.

Et pour celles qui avaient flashé sur mes boucles d'oreilles et mon bracelet, Naïs vient d'ouvrir son site.
On peut commander en ligne.

J'adore les cerises :)

carnet d'adresses

Quelques cafés, endroits, musées à voir à Berlin...

Malheureusement, quatre jours c'est bien trop court pour faire une longue liste...

Un retour s'impose ;)

> Hefner (Savignyplatz - Charlottenburg) : bar lounge à la déco 70's, bonne musique, ambiance très feutrée, canapés de velours où l'on peut se lover, pour mieux discuter un verre de vin à la main...

> Bar Gagarin (22/24 Knaackstrasse - Prenzlauer Berg) : un super quartier, des pintes à 3 €, une déco rigolote (les toilettes valent le détour...)

> Kaffee der Meer (95, Bergmannstrasse - Kreuzberg) : une jolie rue animée, où les gens sortent se promener le dimanche... ici on brunche, ou on craque pour un des gâteaux dans la vitrine :p

> Kirk Royal (45, Paul Lincke Ufer - Kreuzberg) : déco minimum très travaillée, bel étalage d'alcool dans de vieux bocaux d'apothicaire, chansonnettes françaises des années... pfiou..., service désinvolte mais souriant, tout ça avec une position stratégique le long du Landwehrkanal (leur canal St Martin à eux...)

> KaDeWe (21-24 Tauentzienstrasse - Tiergarten ) : LE grand magasin de l'Ouest, un classique, le Harrod's de Berlin, qui vaut le coup d'oeil surtout pour le 6e étage où l'on salive devant les vitrines du delicatessen, les comptoirs où les gens dégustent sur le pouce de la haute gastronomie. Pas pour les fauchés, snif.

> Bauhaus Archiv (14 Klingelhöferstrasse - Tiergarten) : maquettes, affiches, prototypes et commentaires très intéressants de l'audioguide qui nous apprennent beaucoup sur "l'état d'esprit" Bauhaus. A faire sans hésiter!

> DDR Museum (1 Karl-Liebknechtstrasse - Mitte) : un musée sur l'Allemagne de l'Est ludique, intelligent, original où il est permis de toucher, farfouiller, et prendre des photos :)

Juno

Un film comme un disque de Belle and Sebastian, musique douce et insouciante, paroles crue(lle)s. Acidulé comme les tic-tacs à l'orange.

Juno, merveilleux personnage qui nous renvoie à notre adolescence. Associations de fringues douteuses, goût pour ce qui sort de l'ordinaire, un don certain dans ses choix musicaux : je n'aurais pas renié Iggy & the Stooges.

Le beau visage d'Ellen Page, comme une page en train de s'écrire, lunaire, pudique, désinvolte... Une grand histoire la désinvolture et moi... Cette inclinaison à se laisser aller, pour voir. Aller puiser des ressources en soi. Espérer, attendre.

Curieusement, ce petit bout de film me ramène, quoi, huit ans en arrière. Assises sur le trottoir à regarder la nuit tomber, sous le réverbère, ou des trombes d'eau, à rêver notre vie. Rien à voir avec l'avortement d'une ado de 16 ans a priori.

On a tous un bout d'Enid ou de Juno en nous. Du moins je l'espère...

Berlin 52° 31' North / 13° 20' East

Kiki de Montparnasse

Un très beau livre qui se lit d'une traite et qui nous fait le portrait d'une femme et d'une époque passionnées, un peu folle, le Montparnasse des années 20 et 30, en pleine effervescence artistique!

A l'époque, rien de plus normal que de croiser Man Ray, Soutine, Picasso, Duchamp, Desnos, Foujita, Cocteau, Tzara... Dada, surréalisme, cubisme... un vivier d'idées encore expérimentales !

La demoiselle côtoie tout ce beau monde, cette avant-garde créative, et devient leur égérie, entre deux canons au bistrot.

Catel et José-Louis Bocquet lui brossent le portrait tendrement, à elle qui venait de la campagne, simple, franche, éblouissante.

Aujourd'hui elle reste immortalisée par les nombreuses photographies de Man Ray et tableaux de ses amis de Montparnasse...

Kiki par Kisling


Merci coloc' pour ce beau cadeau! :)

Paris Nord 20h46 - Berlin Zoologischer 08h03

Garage

Une tristesse profonde vous envahit devant ce film...

Touché par une beauté triste, pure, simple... comme la nature (ici les paysages irlandais), *beautiful* skies, la lumière qui change, l'âme innocente, le besoin d'intimité, le contact charnel tellement désiré avec la peau vivante et chaude de quelqu'un d'autre, se sentir vivant...

La vie qu'on nous raconte ici est faite de bonheurs simples... et d'un terrible vide.

Rien. C'est tout ce qui passe par la tête de Josie, notre anti-héros. Et nous voilà pourtant submergés d'émotions.

ich liebedisch Berlin...

De retour ce matin, arrivée gare du Nord par le train de nuit...
Premier tri rapide de photos avant d'aller bosser ce soir, la suite rapidement promis.

A l'Est...

Après ma petite échappée londonienne la semaine dernière, je prends le départ pour Berlin ce soir...

J'espère ramener photos, souvenirs, adresses... capter l'atmosphère de la cité des anges de Wim Wenders... profiter des 11 heures dans le train pour voir défiler la nuit et les kilomètres...

No Country for Old Men / Sweeney Todd

Le "Mal" décliné en deux versions : l'Ouest américain des frères Coen et la comédie musicale de Tim Burton.

Les frères Coen d'abord, la claque, le talent évident, aucun doute là-dessus.
Une chasse à l'homme sanglante qui joue sur nos nerfs (les silences, mon dieu), ce personnage de tueur psychopathe, "démon baroque" (cf Télérama), incarné de manière troublante par Javier Bardem (ce rôle va lui coller à la peau).
Tommy Lee Jones, dans un rôle qu'on croit d'abord secondaire, reste dans un registre familier (on pense à son long métrage Trois Enterrements) : le désert, la désolation... sa dernière scène est particulièrement réussie, et surprenante. Un final brillant.
Bref, amateurs de sensations fortes et/ou de films contemplatifs, allez-y si vous ne l'avez pas encore vu.

Avec Tim Burton, c'est toujours un peu l'appréhension, l'angoisse, l'attente de quelque chose d'aussi fort qu' Ed Wood, Edward aux Mains d'Argent, L'Etrange Noel de Mr Jack...
Ici je ne crierai pas au chef d'oeuvre, mais on passe un bon moment. Personnages savoureux, histoire un peu manichéenne (mais bon, c'est une adaptation de comédie musicale, faut pas trop en demander non plus!), acteurs qui s'amusent (en même temps j'étais un peu mortifiée de les imaginer chanter comme ça à tout bout de chant sur le plateau... on doit se sentir un peu ridicule).
On retrouve bien les petites manies de Tim Burton, flash-backs idylliques d'une image du passé idéalisée, goût pour les marginaux un peu monstrueux... qui cachent souvent une blessure profonde...

En tout cas, pour une comédie musicale venant d'Hollywood, c'est beaucoup d'hémoglobine qui gicle au visage du spectateur, et c'est tant mieux.

London Shopping

Quelques adresses :

> Rough Trade : Old Truman Brewery, Brick Lane (metros Liverpool Street / Shoreditch)

LE disquaire ultime : vinyles, CDs, DVDs, revues, canapés, coffee, t-shirts, espaces multimédias, concerts, lieu exceptionnel, vendeurs aimables.
Que demander de plus?

> GOSH ! : 34 Great Russell Street (metros Tottenham Court Road / Holborn)

Une petite librairie BDs, comics, graphic novels... un petit paradis :)

> Tatty Devine : 57b Brewer Street (metro Picadilly Circus)

Bijoux fantaisie, gadgets pin-ups, stickers flashy... il y en a pour tous les goûts!
J'ai craqué pour les boucles d'oreilles vinyle/médiator ;)

Reviens-Moi

Drôle d'impression pendant le film... comme si le réalisateur n'arrivait pas à cerner son sujet, à le prendre à bras le corps...

Pourtant tout est là, si beau, si délicat, "so british" : le teint de porcelaine de Keira Knightley, cette maison bourgeoise tellement années 30, cette ambiance, cette chaleur de l'été, cette oisiveté, ce carré pas si sage d'une romancière en herbe, ce jardin anglais fouilli, fleuri, broussailleux...

Bien. Mais l'histoire alors?
On ne comprend pas bien l'enchaînement des évènements. On dirait plusieurs petits films mis bout à bout... Comme un collage un peu irréfléchi, censé nous éblouir par la beauté des images.

Pas d'éblouissement pour le coup, mais peu à peu on réalise ce que l'on a voulu nous montrer.

On nous raconte l'histoire à travers les yeux d'une enfant qui ne comprend pas ce qu'elle voit (ce qui fait un peu penser à What Maisie Knew de Henry James) !
Et c'est finalement à travers sa version romancée, écrite bien plus tard, que le film s'envole : elle imagine le devenir de ces personnages comme une expiation à sa propre faute.
Le réalisateur peut alors se permettre une des plus belles scènes du film, qui vaut le coup d'oeil à elle seule : un plan séquence titanesque, sur une plage de Dunkerque où des milliers de soldats en déroute attendent leur salut.

London Holidays II

London Holidays I

De retour déjà, trois jours c'est trop court!
Plein de découvertes, concerts & spectacles, la visite d'une partie du British Museum (je vais devoir y retourner souvent si je veux en venir à bout), et un nouveau quartier pour moi : Spitafields & Brick Lane, qui mérite largement un retour aux beaux jours.